Annoncé en août dernier, par le secrétaire général de l’ONU, António Guterres la nouvelle architecture de développement, de paix et de sécurité de cette institution vis-à-vis de ses Etats membres sera opérationnelle, le 1er janvier 2019.
Cette restructuration a pour objectif, selon le secrétaire général de rendre plus efficace et souple son organisation. Notamment en ce qui concerne ses activités et opérations liées au développement, à la paix et à la sécurité. Car, ces volets constitues les trois piliers de la politique des agences du système des Nations-Unies à l’endroit de ses pays membres.
« Pendant l’année écoulée, je me suis efforcé de réformer l’Organisation afin qu’elle soit plus efficace et plus souple, qu’elle privilégie davantage l’action sur le terrain et qu’elle puisse mieux servir les États membres et leurs populations », a déclaré, le Secrétaire général, tout précisant qu’auparavant l’ONU ne s’était jamais lancée dans une réforme de cette envergure.
En effet, pour responsable de l’institution onusienne, c’est le 31 mai dernier que l’assemblée générale de l’ONU a donné son feu vert pour œuvrer au repositionnement du système des Nations Unies pour le développement. Ceci, afin de permettre à celui-ci d’appuyer le Programme 2030 sur le développement durable.
« La résolution adoptée ce jour-là offre au système le moyen d’être davantage fort et de mener à bonne fin ce chantier », a ajouté Antonio Guterres avant de signifier que, le système des Nations-Unies s’est préparé à la transition dès l’approbation de l’assemblée générale et devrait commencer à fonctionner dans sa nouvelle configuration d’ici la fin de l’année 2018.
Une nouvelle génération d’équipes de pays des Nations Unies attendue en 2019
Pour le secrétaire général, pendant l’année 2019 il y aura la mise en place progressive d’une nouvelle génération d’équipes de pays des Nations Unies. Une équipe qui sera mieux adaptée aux réalités des pays, plus attentives aux priorités nationales et dont les compétences ont été renforcées.
« Nous mettrons également en œuvre les mesures visant à redynamiser le réseau des coordonnateurs résidents, qui s’emploiera à coordonner les activités de développement des Nations Unies au niveau des pays et aura à répondre des résultats d’ensemble du système », a-t-il encore ajouté, en insistant sur le fait que les agences continuerons de tout faire pour favoriser la mise en commun des locaux et des services entre entités, de façon à économiser des ressources qui pourront être réaffectées à des programmes de développement. D’autant plus, ces réformes dont la réussite s’appréciera avant tout sur le terrain sont indispensables à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD).
« Le Groupe des Nations Unies pour le développement, dont le rôle a été redéfini et le comité directeur mixte chargé de promouvoir la collaboration entre les secteurs de l’humanitaire et du développement sont déjà à pied d’œuvre et apporteront, à l’échelon qui convient, des solutions aux difficultés que rencontrent les pays et les équipes de pays des Nations Unies », a souligné António Guterres.
Par ailleurs, évoquant la nécessité de voir les Etats membres appuyer ces réformes, le responsable de l’ONU a reconnu qu’il compte sur les pays membres pour continuer à soutenir ces efforts de réforme, notamment en fournissant au réseau des coordonnateurs résidents et au système dans son ensemble les ressources dont ils ont besoin. Parce que, c’est une responsabilité collective.
Abordant la question sur le maintien de la paix et la sécurité, António Guterres a précisé qu’elle a pour objectif de rendre l’action du siège de l’ONU plus cohérente, plus souple et plus efficace. Ceci, grâce à une approche holistique qui privilégie la prévention des conflits et la pérennisation de la paix.
« Pour remédier à la fragmentation des activités, il est prévu de passer d’un fonctionnement en départements séparés à un modèle intégré reposant sur la collaboration étroite de deux départements : le Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix et le Département des opérations de paix », a conclu, le secrétaire général en spécifiant qu’une structure politique et opérationnelle régionale unique, commune aux deux départements, sera chargée de la gestion de toutes les activités politiques et opérationnelles, notamment celles ayant trait à la paix et à la sécurité.