Environnement : le Congo veut réorganiser la gestion des substances chimiques organiques de synthèse

Jeudi, Janvier 17, 2019 - 16:30

La ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault, a donné le 17 janvier à Brazzaville aux experts de l’environnement les orientations techniques relatives à la gestion écologique et l’élimination des substances chimiques organiques de synthèse.

Financé par le Fonds mondial pour l’environnement (FME) et appuyé par l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), l’atelier vise à renforcer, mettre en place et pérenniser le cadre juridique ainsi qu’institutionnel pour la gestion écologiquement rationnelle des substances chimiques organiques de synthèse (PCB) et leur élimination finale.

« De par ces objectifs, ce projet se consacre à la gestion sécurisée et à l’élimination des équipements contenant des PCB ou contaminés. Il intègre bien, les préoccupations du plan national de développement 2018-2022 qui traduit la vision du chef de l’Etat à travers son projet de société », a déclaré la ministre Arlette Soudan-Nonault.  

Les substances chimiques organiques de synthèse ou encore les polychlorobiphényles (PCB), aussi appelés biphényles polychlorés, ou aussi parfois improprement dits « pyralènes », autrefois très utilisé dans les transformateurs et condensateurs, forment une famille de deux cent neuf composés aromatiques organochlorés dérivés du biphényle.

« Les polychlorobiphényles (PCB) sont des substances chimiques avérées toxiques, très peu dégradables, persistant dans l’environnement, plus cumulables tout au long de la chaine alimentaire. Ces produits sont reconnus dangereux pour la santé et l’environnement. C’est pourquoi, la convention de Stockholm recommande aux Etats de gérer ces produits de manière écologiquement rationnelle », a expliqué la ministre du Tourisme et de l’environnement.

Selon une source d’investigations, au Congo la société électrique du Congo, chargée de la production du courant électrique sur l’ensemble du territoire, est l’un des plus grands utilisateurs des polychlorobiphényles contenus dans les transformateurs. Les câbles à papier détenus par les sociétés pétrolières au Congo sont aussi les principales sources des PCB.

Néanmoins, l’Etat a élaboré en 2003 une politique de gestion rationnelle des polluants organiques persistants (POP) notamment, en 2005 l’élaboration du plan national de mise en œuvre de la convention de Stockholm sur les POP, la révision en 2015 de cette même convention.

En revanche, malgré la signature en 2001 et la ratification en 2006 de la convention de Stockholm, la République du Congo qui, pourtant ne fabrique pas ces produits chimiques mais les utilise en abondance dans certains secteurs d’activité, a montré ses limites dans la gestion des PCB et des POP.

Fortuné Ibara
Légendes et crédits photo : 
La ministre Arlette Soudan-Nonault entouré des experts de l'environnement/ Adiac
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