En continuité avec l’approche stratégique déjà adoptée par la Cicos et ses Etats membres lors des étapes précédentes (le Plan d’Action Stratégique de 2010, l’Etat des lieux de 2015, la Vision partagée 2035), trois axes stratégiques d’intervention sont retenus dont les actions s’inscrivent en droite ligne sur la gouvernance, la gestion et les infrastructures.
Par gouvernance, il faut entendre toutes les activités qui concourent à définir et mettre en place les cadres politique, institutionnel, législatif, réglementaire, économique dans lesquels se fera la gestion de l’eau, que l’on résume parfois sous l’expression « environnement habilitant ». Ces activités relèvent essentiellement de la responsabilité des autorités nationales aux différents niveaux. Elles doivent prendre en compte les options prises par les Etats à travers leur adhésion aux conventions, stratégies, accords et textes internationaux qui s’imposent aux lois nationales.
Quant à la gestion, il s'agit de toutes les activités qui concourent à mettre en application les éléments du cadre de gouvernance : la connaissance et le suivi de l’eau sous tous ses aspects (ressources, usages, impacts, risques), l’allocation des ressources, la police de l’eau, l’application des réglementations et normes, l’arbitrage des usages concurrentiels, les déclarations et autorisations, la gestion des conflits, la prévention des risques et la gestion des crises, etc.
Enfin, l’axe stratégique des infrastructures concerne les aspects liés à la conception, au dimensionnement des aménagements de toute nature (ouvrages hydrauliques, infrastructures de captage et de distribution d’eau potable, sites d’irrigation, sites de pompages, aménagements portuaires, etc.), aux études d’impact environnemental social et économique des aménagements, à leur réalisation, aux modalités de fonctionnement et de maintenance, etc.