L'Organisation mondiale de la santé (OMS) présente les cinq voies permettant de comprendrele développement du cancer. Or, un tiers des differents types peuvent être évités.
Plus d'un million de nouveaux cas de la maladie ont été réprtoriés en 2018. Un chiffre qui pourrait doubler à l'horizon 2040."Des milliers de vies peuvent être sauvées en Afrique, à condition de mettre en route une prévention adéquate et un dépistage précoce du cancer, ainsi qu’un accès à des traitements et des soins appropriés", a déclaré la directrice générale de l'OMS, Matshidiso Moetila.
Les pays subsahariens concentrent leurs efforts financiers plutôt sur les maladies infectieuses (sida, tuberculose, paludisme), et peu de ressources pour lutter contre le cancer. L'Organisation onusienne explique les cinq raisons qui permettent de comprendre l'expansion du cancer en Afrique.
1)- Le vieillissement de la population et les nouveaux modes de vie( le tabagisme, la sédentarité, l'alcool, la mauvaise hygiène alimentaire et la pollution).
En effet, la mortzy par cancer serait proportionnellement plus élevée en Afrique qu'ailleurs. A lui seul, le cancer représente entre 10 et 20% des pathologies en Afrique. Alors que cette dernière détient la population la plus jeune à l'échelle planétaire, elle connaît une rapide progression du vieillissement.
Le continent africain est appelé à revoir sa politique face aux nouveaux cas de cancer qui pourraient doubler à l'horizon 2040. Ils passeraient, selon les chiffres de l'OMS, de "1 055 172 en 2018 à 2 123 245". 2)- Le mauvais diagnostic médical "La majorité des patients sont diagnostiqués lorsque leur cancer se trouve déjà à un stade avancé et qu’une issue positive est devenue moins plausible, même dans les pays où le traitement est pourtant disponible et d’un coût abordable", explique la directrice générale de l'OMS. Le manque d'information de la population, le niveau de formation des personnels soignants et la concentration des centres de santé ou leur absence font partie des raisons qui expliquent ce diagnostic tardif. 3)- la cancer fait son nid au sein de la population déjà vulnérable. Les femmes et les enfants seraient les plus touchés par cette maladie.
Les premières représentent 60% des nouveaux cas et 55% des décès, à l’inverse de ce que l’on observe dans les pays occidentaux. De même, les cas chez les enfants de moins de 15 ans représentent 4 à 6% des cancers contre 0,5% dans les pays occidentaux''.
4)-Des soins onéreux: la pauvreté est donc l'un des principaux obstacles à la guérison des malades qui ne peuvent pas payer le traitement, quand il existe.
5)- Le paradoxe: les Africaines meurent d'un des cancers les mieux pris en charge. Il s'agit du cancer du col de l'utérus, des seins et de la prostate. Ce sont là les cas les plus fréquents en Afrique subsaharienne.
En effet, "environ une femme sur 26 développera un cancer du col de l'utérus au cours de sa vie et une sur 40 en mourra", d'après L'Altas du cancer. En Afrique subsaharienne, ajoute l'OMS, le cancer du col de l'utérus "représente chaque année 22% de tous les cancers féminins et 12% de tous les cancers nouvellement diagnostiqués chez les hommes et les femmes". Or, le cancer fait partie des maladies dont les soins ont été largement améliorés ces dernières années.
"Le cancer du col de l’utérus est l’une des formes de cancer (que l'on peut prévenir et traiter), à condition qu’il soit détecté tôt et efficacement pris en charge (...) '' , peut-on lire sur le site du bureau régional Afrique de l'OMS."Malheureusement, la majorité des femmes africaines n’ont toujours pas accès aux programmes de prévention du cancer du col utérin." Un tiers des cancers, tous types confondus, peuvent être évités, d'après l'OMS.