Des milliers de personnes se sont rassemblées le week-end dernier au stade Idriss Mahamat-Ouya de N'Djamena en soutien au président Idriss Déby Itno et à la France, après l'incursion d'une rébellion repoussée par l'aviation française.
"Non à la déstabilisation, non à la prise du pouvoir par les armes, oui à la paix", pouvait-on lire sur des banderoles. Idriss Déby, son gouvernement, les députés du MPS, et les partis de la majorité présidentielle étaient présents à la manifestation. "Félicitons, encourageons et remercions le président Macron (...) pour avoir écrit une nouvelle page de notre histoire", a déclaré Abdramane Djasnabaille, chef de l'Alliance tchadienne pour la démocratie et le développement. "Les jeunes adressent leur remerciement à l'état-major général des armées françaises en général et aux troupes françaises au Tchad en particulier", pouvait-on lire sur certaines banderoles.
Début février, le groupe armé Union des forces de la résistance conduit par le neveu du président Idriss Déby, Timan Erdimi, a fait une incursion dans le nord-est du Tchad, depuis la Libye. A la demande de N'Djamena, la France a procédé à des frappes ciblées contre la colonne de pick-up. Cette intervention a été très critiquée par les partis d'opposition tchadiens et français, qui y ont vu une "ingérence" de Paris dans les affaires internes tchadiennes. Devant l'Assemblée nationale française, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian avait justifié l'intervention, arguant d'une menace de "coup d'Etat" et assurant qu'elle était "conforme au droit international".