Après avoir consulté les présidents des groupes régionaux des Etats membres, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a informé l’Assemblée générale de la nomination, en ce mois de février, de Inger Andersen à la tête du programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).
Inger Andersen remplace ainsi Erik Solheim, de la Norvège, qui a démissionné en novembre 2018. Jusque-là, c’est la directrice exécutive adjointe du PNUE, Joyce Msuya, de la Tanzanie, qui assurait l’intérim à ce poste.
La nouvelle directrice a été directrice générale de l’Union internationale pour la conservation de la nature, poste qu’elle occupait depuis 2015. Elle a précédemment occupé divers postes de direction à la Banque mondiale et aux Nations unies, tout récemment en tant que vice-présidente de la région Moyen-Orient et Afrique du nord à la Banque mondiale et vice-présidente du développement durable et chef du groupe consultatif du conseil du Fonds international de recherche agricole.
Pour rappel, Erik Solheim, ancien directeur du PNUE, a démissionné en novembre dernier après le tollé provoqué par le coût de ses frais de déplacement. Cet ancien ministre de l’Environnement norvégien était à la tête de ce programme, basé à Nairobi, au Kenya, depuis juin 2016.
Un audit a établi qu’Erik Solheim avait dépensé cinq cent mille dollars en frais de déplacement et que certaines de ses dépenses n’étaient pas justifiées, alors que les Nations unies sont en proie à des difficultés budgétaires.
En raison de ses nombreux voyages à travers le monde, le directeur du Programme pour l’environnement était également accusé de ne pas faire assez, personnellement, pour réduire les émissions de gaz carbonique dans l’atmosphère.
Le PNUE, créé en 1972, est la plus haute autorité environnementale au sein du système des Nations unies. Il joue le rôle de catalyseur, de défenseur, d’instructeur et de facilitateur œuvrant à promouvoir l’utilisation avisée et le développement durable de l’environnement mondial. A cette fin, le PNUE collabore avec de nombreux partenaires, dont des organes des Nations unies, des organisations internationales, des gouvernements nationaux, des organisations non gouvernementales, le secteur privé et la société civile.
Rôle et missions du PNUE
Le travail du PNUE consiste à :
- évaluer les conditions et les tendances environnementales mondiales, régionales et nationales ;
- développer des instruments environnementaux nationaux et internationaux ;
- renforcer les institutions afin d’assurer une gestion avisée de l’environnement ;
- faciliter le transfert des connaissances et de technologies pour un développement durable.
- encourager de nouveaux partenariats et de nouvelles perspectives au sein de la société civile et du secteur privé.
L’emplacement de son siège social en Afrique permet au PNUE de mieux comprendre les questions environnementales auxquelles les pays en développement doivent faire face. Afin d’assurer son efficacité au niveau mondial, le PNUE entretient six bureaux régionaux, en plus d’un réseau grandissant de centres d’excellence tel que la Base de données des ressources mondiales ou Grid (Global resource information Database) et le Centre de surveillance de la conservation de la nature (Unep-WCMC). D’autres bureaux importants du PNUE sont à Genève et à Paris où se trouve sa division chargée de la technologie, de l’industrie et de l’économie.
Le PNUE héberge également les secrétariats de nombreuses conventions environnementales internationales, dont le secrétariat de l’Ozone et le Fonds multilatéral du Protocole de Montréal et les secrétariats de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, de la Convention sur la diversité biologique, la Convention sur les espèces migratoires ainsi qu’un nombre d’accords liés aux substances chimiques, dont la Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières des déchets dangereux et la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants.