PIusieurs dizaines de véhicules transportant quelque cinq cents militaires tchadiens ont traversé la frontière en direction du Cameroun et du Nigeria pour aider à riposter à la montée de terroristes Boko Haram.
Le porte-parole de l'armée tchadienne, le col. Azem Bermendoa Agouna, a annoncé qu'un contingent de ''plus de cinq cents'' soldats est entré au Nigeria pour ''prêter main-forte'' à l'armée nigériane, dans la lutte contre Boko Haram.
Cette colonne fait partie du secteur 2 de la force multinationale conjointe chargée de lutter contre ces terroristes. Elle est redéployée pour appuyer les armées camerounaise et nigériane, face à la recrudescence des attaques des islamistes qui accumulent, ces dernières semaines, des victoires militaires. '' Ils ont même réussi à récupérer des chars de combat '', indique une source militaire.
La mission de la colonne tchadienne en appui des armées du Cameroun et du Nigeria est chargée de reconquérir le nord du Nigeria occupé à nouveau par Boko Haram, depuis quelques semaines. L’objectif sera de libérer l’extrême-nord du Nigeria sur la bande, allant de la frontière du Cameroun au Niger , borde la rive ouest du lac Tchad.
Le Tchad reste le seul pays de la zone sahélienne à être relativement épargné par les attaques terroristes, qui se sont multipliées ces dernières semaines. Après avoir été mis sur la défensive, grâce notamment à l’intervention de la Force multinationale mixte [FMM], créée sous l’égide de l’Union africaine avec le concours du Tchad, du Niger, du Nigeria, du Cameroun et du Bénin, Boko Haram a repris de la vigueur au cours de ces derniers mois. Et cela, en dépit d’une scission en deux factions distinctes, dont l’une a pris le nom d’ISWAP, après avoir été reconnue par l’État islamique.
''Dirigée par Abou Mosab al-Barnaoui, l’ISWAP a infligé d’importantes pertes aux forces nigérianes.'' ''L’autre faction de Boko Haram, est commandée par Abu Bakar Shekau, le chef ''historique'' du groupe terroriste avant sa scission''. ''l’ISWAP représente aujourd'hui une menace très sérieuse. Il compte entre 1.500 et 3.000 combattants'' , souligne un récent rapport du Sg des Nations unies. ''Entre juillet et décembre 2018, l'ISWAP a tué plus de 700 soldats nigérians'' ''L’ISWAP n’a connu aucun revers important en 2018 et a même amélioré sa situation financière''