Le vice-président de la Banque mondiale responsable de la région Afrique, Hafez Ghanem est en visite en Centrafrique.
Cette visite intervient après la signature des accords de paix de Khartoum et la nomination d’un nouveau Premier ministre. La Banque mondiale apporte une aide directe ou à travers ses programmes de 700 millions de dollars environ pour la période 2017-2020, soit l’équivalent de près de deux fois le budget annuel de la Centrafrique. Cette visite est l’occasion pour Hafez Ghanem d’échanger avec les autorités afin de faire le point sur leurs besoins ainsi que pour toucher concrètement aux besoins des populations.La Centrafrique a l’un des indices de développement humain les plus faibles au monde.
Le conflit fait partie des ''fléaux'' qui entravent le développement des activités économiques et la concorde. Pour Hafez Ghanem, au-delà de cela, le plus gros défi qui permettra le relèvement de l’économie centrafricaine viendra des femmes. ''Il faut avoir une approche compréhensive vers les femmes et comment les autonomiser. Nous avons besoin de cette approche : éducation des filles, accès au travail et aux opportunités économiques aux femmes, accès aux soins de santé pour les femmes", a-t-il déclaré. " Sans ça, nous n’allons pas réussir à améliorer le capital humain en Centrafrique et, sans capital humain, il n’y aura pas de développement", a-t-il ajouté'
Cette visite intervient un mois après la signature de l’accord de paix à Bangui a aussi permis à Hafez Ghanem de faire le point avec le président Touadéra et le nouveau Premier ministre.'' Nous avons déjà parlé de la nécessité d’investir dans le capital humain. Nous avons aussi parlé comment nous devons maintenant investir plus dans l’énergie, mais aussi dans l’économie numérique. Jusqu’à maintenant, nous avons pu aider la population dans les situations difficiles avec vraiment un focus sur les secteurs sociaux. Mais maintenant, avec cet accord de paix, je pense que c’est une opportunité pour la Centrafrique et ses partenaires d’avoir des objectifs beaucoup plus ambitieux''
La Banque mondiale veut soutenir l’accord de paix et débloquer jusqu’à 100 millions de dollars pour aider aux efforts budgétaires de la Centrafrique.