Le président centrafricain a été reçu par le pape François. Ce dernier a remis à son hôte le texte du message pour la journée mondiale de la paix 2019.
L'entretien entre les deux hommes a duré vingt-cinq minutes. Au terme de la rencontre, le Saint-Père lui a offert le texte du message pour la Journée mondiale de la Paix 2019, ainsi que la déclaration sur la Fraternité humaine.
Le président centrafricain s'est ensuite entretenu avec le secrétaire général duVatican, le cardinal Pietro Parolin, et le secrétaire pour les rapports avec les États. À cette occasion, il a reçu l’instrument de ratification de l’accord-cadre entre le Saint-Siège et la Centrafrique sur les questions d’intérêt commun, qui avait été signé le 6 septembre 2016 à Bangui.
Ce texte définit le cadre juridique des relations entre l’Église et l’État, qui, sauvegardant leur indépendance et leur autonomie propres, s’engagent à coopérer dans les domaines spirituel, moral, social, culturel et humain, ainsi que pour la promotion du bien commun.
Faustin-Archange Touadera s'est aussi rendu à la communauté Sant’Egidio, engagée dans le processus de paix dans le pays. En marge de cette visite, le président centrafricain a réaffirmé son engagement pour la paix dans son pays, miné par des affrontements entre groupes armés depuis 2013.
'' La réconciliation est en marche, et je pense que cela a commencé lors de la visite du Saint-Père [à Bangui du 29 au 30 novembre 2015 NDLR]. Il a semé la graine, nous continuons à l’arroser. Il y a des difficultés, des défis, mais nous sommes confiants'', a-t-il déclaré.
Quatorze groupes armés et le président Touadéra ont signé, le 6 février, à Khartoum, au Soudan, un Accord de paix dans lequel les parties s’engagent à renoncer aux recours aux armes pour régler leurs différends. Mais un mois après sa signature, l’Accord de paix est en danger.
Cinq des groupes armés, signataires dudit accord, avaient rejeté le nouveau gouvernement, nommé le 3 mars dernier, par le président Touadera, au motif qu’il n’est pas assez inclusif.