La mise en œuvre de la nouvelle stratégie, d’une valeur d’environ vingt-deux milliards de dollars supplémentaires pour renforcer l’action climatique sur le continent, a été annoncée à Nairobi, au Kenya, lors de la réunion du « One Planet Summit ».
A travers son financement supplémentaire, le groupe de la Banque mondiale (BM) confirme sa volonté d’accroître son soutien aux mesures d’adaptation et d’atténuation du changement climatique en Afrique.
« A la faveur du soutien solide et constant apporté à l’Association internationale de développement, son fonds pour les pays les plus pauvres, le groupe de la Banque mondiale mobilisera vingt-deux milliards de dollars de financements pour des mesures d’adaptation et d’atténuation en Afrique entre 2021 et 2025, soit plus du double de ses engagements dans des projets climatiques depuis cinq ans », a signifié le présidente par intérim du groupe de la BM, Kristalina Georgieva, avant d’indiquer que ce financement s’inscrit dans le cadre des cibles en faveur de l’action climatique d’ici à 2025, définies par l’institution et présentées en décembre 2018 à la COP24 des Nations unies, en Pologne.
Pour la BM, il s’agit là d’aider les pays africains à affronter les conséquences du changement climatique tout en ouvrant de nouvelles perspectives d’investissement. Car, la Société financière internationale et l'Agence multilatérale de garantie des investissements, qui sont les branches du groupe de la BM consacrées au secteur privé, continueront également de leur côté d’intensifier fortement leurs activités dans ce sens.
Par ailleurs, dans la même stratégie, le groupe de la BM va engager plus de la moitié de cette enveloppe de vingt-deux milliards de dollars dans des mesures de soutien à l’adaptation et la résilience sur le continen, un certain nombre de pays africains étant parmi les plus exposés du monde aux chocs et stress climatiques. « C’est un choix qui s’inscrit dans la lignée des nouveaux engagements financiers en faveur du climat et de l’orientation future du Business plan de la Banque pour le climat en Afrique », a souligné Kristalina Georgieva.
Un programme de soutien axé sur les résultats
Parmi les actions prévues cette année, la BM offrira au gouvernement éthiopien, pour la mise en œuvre de cette stratégie, un programme de soutien axé sur les résultats pour améliorer l’adaptation et la résilience. Cette opération, en cours d’élaboration, est d’une ampleur encore inédite pour l’institution sur le continent, parce qu’elle financera à hauteur de cinq cents millions de dollars l’optimisation des systèmes de gestion des bassins versants et d’administration foncière.
« Les populations d’Afrique subissent déjà les effets toujours plus sévères du changement climatique. La région est particulièrement exposée à la recrudescence des inondations, des sécheresses et des tempêtes dévastatrices. Nous devons faire davantage et plus vite, sans quoi des millions d’individus risquent de basculer dans la pauvreté. La Banque mondiale mobilisera des fonds supplémentaires pour renforcer cette résilience et aider les communautés à s’adapter au changement climatique », a ajouté Kristalina Georgieva.
Elle a conclu que parallèlement, au titre du partenariat pour les contributions déterminées au niveau national et grâce à un soutien généreux de l’Allemagne à travers le BMZ, la BM aidera aussi le Kenya et le Rwanda à mettre en œuvre leurs engagements. Car en soutenant l’intégration et l’institutionnalisation systématiques de l’adaptation et de l’atténuation du changement climatique dans les secteurs clés pour le développement à tous les échelons de la gouvernance, ces pays vont pouvoir accélérer le déploiement des mesures associées et renforcer leur niveau d’ambition.