L’idée a été émise par le sous-secrétaire d’Etat américain adjoint aux Affaires africaines, Tibor Nagy, en visite dans le pays, afin de trouver une sortie de crise au conflit qui secoue les régions du nord-ouest et du sud-ouest, depuis fin 2016.
Les Etats-Unis envisagent d’organiser un forum international pour une sortie de crise dans les régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun, théâtres d’affrontements quasi-quotidiens entre l’armée et certains séparatistes.
Le dialogue national doit être '' ouvert et illimité pour trouver une solution (…)", a indiqué Tibor Nagy, lors d’une conférence téléphonique depuis Johannesburg, en Afrique du sud , ajoutant "Nous devons donc nous concentrer sur cela et peut-être amener la discussion dans un forum international'".
Le gouvernement américain est ''extrêmement préoccupé'' par la gravité de cette crise, a-t-il fait savoir. ''Chaque jour, des gens meurent. Chaque jour, des gens souffrent. Quand il y a une crise nationale comme celle-là, il n'est pas toujours positif d'arrêter des membres de l'opposition'', a-t-il déploré. ''Une conférence de haut niveau permettant à toutes les parties de dialoguer serait une bonne idée'', avait-il déclaré sur une radio internationale française.
Le Cameroun fait face à plusieurs foyers de tensions, dans le septentrion, à sa frontière orientale et dans les régions anglophones. Son armée est en alerte.
Dans son discours à la nation, du 31 décembre 2018, le président Paul Biya faisait de la sécurité l'une des priorités de l'année en 2019, '' condition sine qua non de la paix civile et du progrès économique et social ''.
Dans ce contexte, une réunion d'évaluation à huis clos de la situation sécuritaire a eu lieu à Yaoundé, la capitale, avec les spécialistes des questions de sécurité, suivie par le premier Salon international sur la sécurité et la sûreté en Afrique centrale, sur le thème "Sécurité et défense au service du développement''.