Deuxième producteur de brut d'Afrique derrière le Nigeria, le pays est paralysé par un manque de carburant depuis plus d'une semaine.
Nombre de stations-service de la capitale, Luanda, sont assiégées par de longues files d'automobilistes en quête d'essence. Celles des provinces connaissent également le même phénomène.
Cette pénurie a fait envoler les prix au marché noir. La Sonangol, la compagnie nationale de pétrole, a reconnu "quelques retards dans le déchargement des carburants dans les ports du pays", sans préciser l'origine du problème.
Toutefois, la situation devrait revenir à la normale dans les prochains jours. L'Angola ne dispose pas de raffineries et doit importer son essence. Or, les finances du pays ont du mal à se relever de la chute de ses recettes, liée à la forte baisse des cours de ces dernières années.
La Sonangol connaît elle-même de grandes difficultés. Luanda a obtenu un prêt d’un milliard de dollars de la Banque mondiale en appui à ses projets de réformes, dont la restructuration de la compagnie publique Sonangol.
A plus long terme, l’économie devrait bénéficier de la reprise des cours du brut… et de la découverte d’un nouveau gisement au large des côtes du pays. L'Angola produit plus de 1,4 million de barils de brut par jour, juste derrière le Nigeria.