Réélu dès le premier tour du scrutin présidentiel, le 24 février dernier, l’actuel président sénégalais a été installé dans ses fonctions, le 2 avril, au Centre des expositions de Diamniado, en présence d’une quinzaine de dirigeants africains.
Parmi les chefs d’Etat qui ont pris part à la cérémonie figurent Félix Tshisekedi de la République démocratique du Congo, José Mário Vaz de Guinée Bissau, Ibrahima Boubacar Keïta du Mali, Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire, Mahamadou Issoufou du Niger, Faure Gnassingbé du Togo, Denis Sassou N’Guesso du Congo, Adama Barrow de Gambie, Mohamed Ould Abdel Aziz de Mauritanie, Paul Kagame du Rwanda. S’y ajoutent les présidents guinéen, Alpha Condé; libérien; Georges Weah; et éthiopien, Sahle-Work Zewde; burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré; et malagache, Andry Rajoelina.
L’ancien président français, Nicolas Sarkozy; et l’ex-Premier ministre de la Grande Bretagne, Tony Blair, ont aussi assisté à la cérémonie de prestation de serment du président Macky Sall pour un second mandat à Diamniado, une ville nouvelle bâtie à 32 km de la capitale, vitrine de son Plan Sénégal émergent lancé en 2014.
Agé de 57 ans, Macky Sall se définit comme un libéral social. Il a prêté serment devant les sept membres du Conseil constitutionnel. Une occasion qui a permis au président dudit conseil, Pape Oumar Sakho, de rappeler au chef de l’Etat ses promesses de campagne électorale. « En vous renouvelant leur confiance, vos concitoyens ont pour le moins validé votre bilan et adhéré à votre projet de société », a-t-il déclaré avant la prestation de serment. « Si cette élection du 24 février 2019 a été si particulière, c’est aussi, et peut-être surtout, parce que de nouvelles perspectives économiques semblent s’ouvrir à notre pays. Elles en ont décuplé les enjeux et exacerbé les passions », a ajouté Pape Oumar Sakho, en référence à la production d’hydrocarbures attendue à partir de 2021-2022.
Le quatrième président du Sénégal, après Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, a ensuite prêté serment « devant Dieu et devant la nation sénégalaise ». Avant d'être installé dans ses fonctions, il s'est engagé à être «le président de toutes les Sénégalaises et de tous les Sénégalais». « Je renouvelle, par conséquent, mon appel au dialogue sans exclusive. Un dialogue constructif et ouvert à toutes les forces vives du pays, à toutes les forces politiques, à toutes les forces économiques et sociales», a-t-il ajouté.
Avec cette prestation de serment de Macky Sall pour un second mandat à la tête du pays, le Sénégal, qui a connu deux alternances - en 2000 et 2012 - et aucun coup d’Etat, fera désormais figure de modèle démocratique en Afrique, même si les campagnes électorales y sont souvent émaillées d’accusations de corruption, de désinformation et de violences.
Rappelons que Macky Sall a été élu avec 58,26 % des voix, loin devant l’ex-Premier ministre Idrissa Seck (20,51%), le candidat antisystème Ousmane Sonko (15,67%), le président d’université privée Issa Sall, proche d’un mouvement religieux issu de la confrérie tidiane (4,07%) et l’ex-ministre Madické Niang (1,48%).