Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s'est exprimé après l'annonce de la décision du chef de l'Etat algérien, mardi soir.
"Le président Bouteflika a annoncé sa démission. C’est une page importante de l’histoire de l’Algérie qui se tourne ", a indiqué le chef de la diplomatie française.
"Le peuple algérien a montré ces dernières semaines, par une mobilisation continue, digne et pacifique, qu’il était déterminé à faire entendre sa voix", a-t-il ajouté. Avant de conclure: "Nous sommes confiants dans la capacité de tous les Algériens à poursuivre cette transition démocratique dans ce même esprit de calme et de responsabilité".
La situation était devenue totalement insoutenable pour Abdelaziz Bouteflika et son clan, rendant sa démission inévitable. Plusieurs options sont désormais possibles. Soit la Constitution est respectée et le président du Sénat va organiser de nouvelles élections dans quatre-vingt-dix jours, soit le pays va vers une Assemblée constituante. Pour l'heure, la volonté collective est le respect de la Constitution. Ce qui va amener les Algériens à choisir leur président à travers un processus électoral.
La démission d'Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, à la tête du pays depuis 1999 et invisible depuis cinq ans, intervient après un mouvement populaire qui a démarré, le 22 février 2019.