L’institution, acquise au chef de l’Etat, Nicolas Maduro, a approuvé, le 2 avril, la levée de l’immunité parlementaire de l’opposant Juan Guaido, reconnu président par intérim par plus d’une cinquantaine de pays.
Selon le président de la Constituante, Diosdado Cabello, qui a donné l'information, la démarche enclenchée permet dorénavant la poursuite de la procédure pénale engagée à l'encontre de l'opposant. « D’un vote à main levée, l’Assemblée constituante a approuvé à l’unanimité la poursuite de la procédure pénale lancée contre Juan Guaido, député de centre droit et président du parlement, par la Cour suprême », a-t-il expliqué.
Dans une allocution devant ses partisans et des journalistes, peu après l’annonce de la mesure prise à son encontre, Juan Guaido a assuré : « Nous agissons en conformité avec la Constitution ( …). Rien ne nous arrêtera ». « Le peuple est déterminé et rien ne nous arrêtera », ajoutant qu’il n’y avait « aucune marche arrière dans ce processus ».
L’Assemblée constituante remplace dans les faits le parlement, seul organisme contrôlé par l’opposition et que préside Juan Guaido.
La levée de l’immunité parlementaire de Juan Guaido, qui s’est déclaré président par intérim le 23 janvier dernier, à la surprise générale, avait été adressée par la Cour suprême à la Constituante, le 1er avril. Il lui est reproché de ne pas avoir respecté une interdiction de sortie du territoire. Le président autoproclamé avait bravé cette décision prise le 29 janvier par la Cour suprême en quittant clandestinement le pays pour effectuer une tournée en Colombie, au Brésil, au Paraguay, en Argentine et en Equateur, de fin février à début mars.
Notons qu’au Venezuela, la Cour suprême et l’Assemblée constituante sont jugées comme acquises au pouvoir en place par l’opposition, puisque tous leurs membres ont été désignés par le régime.