L’ambassade du Venezuela et les étudiants d’espagnol latino-américains ont organisé, le 4 avril, un forum sur le thème, « La vérité sur le Venezuela : bataille du peuple », dans le but d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur la situation que traverse actuellement ce pays et dénoncer l’ingérence des grandes puissances.
A tour de rôle, les responsables de l’Association congolaise d’amitié entre les peuples (Acap) ; de l’Association des amis d’Hugo Chavez pour la solidarité internationale ; du Groupement des organisations d’auto développement de la République démocratique du Congo et bien d’autres ont fait part de leur ferme soutien au président élu, Nicolas Maduro, et condamné unanimement la tentative d’usurpation de pouvoir.
Pour le président de l’Acap, Vital Bala, l’occasion leur a permis de « décrier » et de « dénoncer » certaines réactions qui, d’après lui, « ne prônent pas l’émancipation des sociétés en cette ère qui nie et s’oppose aux actes impérialistes observés depuis la nuit des temps ». Par sa voix, l’Acap a exprimé sa « pleine solidarité » avec le gouvernement du Venezuela et son peuple dirigé par Nicolas Maduro. En outre, elle a marqué son « soutien sans faille à leur refus catégorique et digne des tentatives faites par les Etats-Unis, l’Union européenne, l’Organisation des Etats américains et autres, pour renverser de force les dirigeants légitimes ».
Par la même occasion, il a annoncé la tenue du sixième séminaire pour la paix et l’abolition des bases militaires étrangères qui se tiendra à Guantanamo (Cuba), du 4 au 6 mai.
L’ambassadeur du Venezuela au Congo, Anibal José Marquez Munoz, a également dénoncé à son tour les actes d'ingérence menés, selon lui, par les Etats-Unis et certains pays contre la souveraineté, l’auto-détermination et l’ordre constitutionnel au Venezuela.
« Les Etats-Unis veulent déstabiliser le Venezuela, le plonger dans le chaos pour provoquer la guerre civile et installer un dictateur à leur main à Caracas, pour s’emparer du pétrole vénézuélien et mettre au pas un des pays montrant à l’Amérique latine la voie de la démocratie et de l’indépendance nationale », a-t-il laissé entendre.
"Une guerre économique activée contre le Venezuela"
Avec image à l’appui, le diplomate vénézuélien a expliqué au public la tentative de coup d’Etat en 2002 contre Hugo Chavez, par le chef du patronat avec une faction de l’armée s’emparant pendant quelques heures du pouvoir tout en étant immédiatement reconnu par Washington avant que le peuple ne ramène Chavez au palais présidentiel. Puis, des tentatives de coups d’Etat en 2014 après la victoire de Nicolas Maduro à la présidentielle, avec de violentes émeutes causant de nombreuses victimes.
Devant ce nouvel échec, a-t-il poursuivi, les Etats- Unis d’Amérique activent une guerre économique totale contre le Venezuela, qui prend graduellement la forme d’un blocus désormais quasi complet du pays pour tenter de provoquer son effondrement.
« Pendant que nous utilisons la technologie pour développer le secteur sanitaire, l’impérialiste utilise à son tour la technologie de la bombe pour détruire. Mais le peuple vénézuélien, qui souffre et n’est pas dupe, continue de soutenir la révolution bolivarienne. C’est une guerre mondiale contre un pays héroïque », a déclaré l’ambassadeur dans son discours interrompu par plusieurs salves d’applaudissement.
Le gouvernement de Nicolas Maduro est confronté à une crise majeure, après l'autoproclamation du président du parlement, Juan Guaido, au poste de « président par intérim » du Venezuela, le 23 janvier dernier. Une décision immédiatement soutenue par Washington qui, dans la foulée de cette annonce, a reconnu cet opposant pro-américain comme représentant légitime du pays.
Cette tentative de coup d’Etat constitue, selon l’ambassadeur du Venezuela, le dernier et plus flagrant épisode d’une longue liste d'événements qui visent à renverser Nicolas Maduro. Mais le président vénézuélien est loin d'être isolé sur la scène internationale. Il peut, en effet, compter sur le soutien de nombreux Etats.