Le tribunal régional de Berlin a déclaré, le 11 avril, un homme pénalement irresponsable du meurtre l’an dernier du prêtre originaire de Brazzaville et ordonné son transfert vers un hôpital psychiatrique.
Le jeune homme de 27 ans avait tué sa victime le 22 février 2018, après l’avoir frappé plusieurs fois à la tête dans son presbytère de la Schillerstrasse, dans l'ouest de la capitale allemande. La victime de 54 ans, Alain-Florent Gandoulou, était le curé de la Paroisse catholique francophone de Berlin.
Le suspect souffre d'une maladie mentale et n'a donc pas compris ni contrôlé son acte, a ajouté le tribunal, qui a eu recours à l'avis d'un expert en psychiatrie. Au vu du haut risque de récidive, le transfert en psychiatrie a été ordonné.
Né à Brazzaville le 11 août 1963, Alain-Florent Gandoulou avait fait ses études de théologie au Grand séminaire Émile- Biayenda de Brazzaville jusqu’en 1990 et avait été ordonné prêtre le 10 mars 1991. Il fut successivement vicaire à la cathédrale de Brazzaville, à la paroisse Sainte-Marie de Ouenzé, puis à la paroisse Notre-Dame-de-l’Assomption de 1991 à 1996, avant de se rendre en Allemagne, en septembre de la même année, pour préparer et soutenir un doctorat sur la doctrine sociale de l’Église, option Éthique à l’université de Bonn.
Nommé curé de la paroisse Jésus-Ouvrier de Paray-Vieille-Poste dans le diocèse d’Évry en France, de 2005 à 2009, il obtint la nationalité française en 2008. C’est en septembre 2009 qu’il fut nommé aumônier de la communauté catholique francophone de Berlin, mission qu’il a assurée jusqu’au jour de son décès.
Créée après la Deuxième Guerre mondiale pour les soldats français et leur famille stationnés à Berlin-Ouest, la paroisse catholique francophone de Berlin accueille beaucoup d'Africains catholiques et francophones vivant dans la capitale allemande.