Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco : Constantin Brancusi réalise une œuvre universelle en hommage à l’Afrique

Mardi, Avril 16, 2019 - 11:30

L’œuvre Brancusi intitulée « La jeune fille sophistiquée », un portrait de Nancy Cunard, retrace la civilisation antique et ce jusqu’à la renaissance. Elle favorise sans nul doute un dialogue interculturel au profit de l’humanité dans son intégralité.

« La jeune fille sophistiquée » est une sculpture en bronze. Cette œuvre devenue historique, à titre de rappel, avait été vendue le 15 mai 2018, pour une somme record à New-York par Christie’s, plus précisément pour la somme de soixante-onze millions de dollars. En dépit du fait que le montant de cette vente représente un record pour l’artiste, il n’est pas anodin de souligner que cette œuvre reste largement estimée en dessous de sa valeur si l'on tient compte de ce qu'elle  représente pour l’histoire de l’humanité.

En effet, l’œuvre entière de Constantin Brancusi dissimule les secrets liés aux connaissances de l’humanité, offrant une clef de lecture de l’art et de l’architecture, en remontant de l’Antiquité à la période moderne. Toute personne portant son regard et son attention sur les œuvres de Brancusi, à condition de savoir les décrypter, a ainsi accès à ces secrets.

Ceux-ci ont été dévoilés en avant-première, sous le haut patronage du président de la République française de l'époque, François Hollande, devant un comité de scientifiques, d’avocats spécialistes du marché de l’art et d’experts devant les tribunaux. Par la même occasion, un livre intitulé « De l’ignorance à la connaissance » a permis la présentation des études scientifiques, éditées l’an dernier, précisément début mai 2018 par la maison de couture Lanvin.

L’interprétation de l’œuvre

« La jeune fille sophistiquée » fait référence à la légende d’Isis et Osiris. De dos, la sculpture représente un poisson présent entre les cuisses d’une-femme et en train de la féconder. Avec une inclinaison de quatre-vingt-dix degrés, on constate qu’il s’agit de la bouche du Tétrodon Fahaka, poisson du Nil, lequel, comme dans la légende, avale les parties intimes d’Osiris. En redressant ce qui représente le sexe d’Osiris, on constate qu’il symbolise parfaitement une autre sculpture fameuse de Constantin Brancusi, « Le Baiser de 1905 », représentant des divinités égyptiennes et le récit du mythe d’Isis et d’Osiris. L’œuvre Brancusi retrace la civilisation antique jusqu’à la renaissance, ce qui favorise sans nul doute un dialogue interculturel au profit de l’humanité dans son intégralité.

Le Pr Beseat Kiflé Selassié, ancien directeur du patrimoine à l’Unesco, a indiqué que la mise en lumière des découvertes de Thierry Rayer était remarquable et appliquait une méthode scientifique rigoureuse. Au-delà, il a tenu à poser que cette mise en lumière apporte une dimension universelle aux découvertes concernées, faisant de Constantin Brancusi un artiste de génie. Elles correspondent, en effet, à la convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel tel que défini par son article 2. Ces découvertes s’appuient sur l’utilisation des procédés mathématiques universels et de la géométrie (Thales, Pythagore, le nombre d’or, la suite de Fibonacci), permettant de rassembler toutes les grandes réalisations de l’humanité.

Lors de la conférence du Cercle d’études scientifiques à l’Unesco, parrainée par Ibrahim Albalawi, ambassadeur permanent du royaume d’Arabie saoudite auprès de cette institution, et par le président du groupe Afrique, Oumar Keïta, ambassadeur permanent du Mali auprès de l’Unesco, il a été possible de faire découvrir à de nombreuses délégations de l’universalité de la création dans le domaine de l’art et de l’architecture, par le biais de l’intervention du chercheur Thierry Rayer. Ces découvertes vont propulser l’estimation des œuvres de Constantin Brancusi en tête du marché de l’art.

Bruno Okokana
Légendes et crédits photo : 
Photo 1 : La sculpture de Constantin Brancusi Photo 2 : Les sculptures de Constantin Brancusi
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