L’annonce faite le 14 avril par le ministre de la Sécurité du Puntland (nord-est), Abdisamed Mohamed Galan, qui n’avait pas précisé le meneur de la frappe, a été finalement authentifiée par les Etats-Unis.
Les autorités américaines ont notamment assuré avoir la veille, dans une frappe aérienne, tué le commandant adjoint de l’organisation Etat islamique (EI) en Somalie, un groupe très modeste par rapport aux shebab affiliés à Al-Qaïda.
Selon le commandement militaire américain pour l’Afrique, la frappe a été menée « en coordination avec le gouvernement fédéral de Somalie ». Elle avait eu lieu dans la région de Bari, plus précisément aux environs de la localité de Hiririo, tuant Abdilhakim Dhokob, un responsable de haut rang de l’EI en Somalie.
« A cette heure, nous avons conclu que nous n’avions tué que Dhokob et détruit un véhicule », a précisé le commandement américain, bien que le ministre somalien ait indiqué la veille que le responsable de l’EI se déplaçait en voiture avec un complice présumé. « En tant que numéro 2 de l’EI en Somalie, Dhokob était responsable des opérations du groupe extrémiste au jour le jour, de la préparation des attentats et des ressources matérielles du groupe », souligne le communiqué.
Les Etats-Unis mènent de temps en temps des frappes contre les shebab qui constituent de très loin le principal groupe islamiste radical en Somalie. Ces insurgés ont proclamé leur allégeance à Al-Qaïda, organisation à laquelle ils ont été officiellement intégrés en 2012, mais un petit nombre d’entre eux - environ deux cents - a ensuite fait défection au profit de l’EI.
D’après des sources sécuritaires, ces derniers sont basés dans la région semi-autonome du Puntland. En août 2016, leur leader, Abdulqadir Mumin, avait été placé sur la liste des terroristes internationaux par le département d’Etat américain.
Fin 2017, ce groupe avait été la cible de frappes aériennes des Etats-Unis, dont le commandement militaire pour l’Afrique évalue le nombre de combattants de l’EI en Somalie entre soixante-quinze et deux cent cinquante contre trois mille à sept mille pour les shebab.