L’appui financier du partenaire européen d’environ huit milliards francs CFA, vise surtout à soutenir les politiques publiques qui réconcilient les questions de conservation et la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
L’Union européenne(UE) entend financer six projets à fort impact socio-économique au cours de ces deux prochaines années. Plusieurs localités du pays sont concernées par l’aide financière, notamment les départements de la Lékoumou, la Cuvette, la Cuvette Ouest, la Sangha, la Likouala et le Pool.
Parmi les projets retenus il y a le projet de conservation de la biodiversité du Parc national de Nouabale-Ndoki et de sa périphérie. Des activités socio-économiques et sectorielles autour de l’aire protégée seront financées à 88% ; l’objectif étant de promouvoir une économie verte caractérisée par un développement économique durable et inclusif, ainsi que la lutte contre le changement climatique. Les populations riveraines seront donc associées à la gestion intégrée des ressources naturelles.
Un autre projet concerne le programme global de gestion durable de la faune (SWIM en anglais). Doté d’une enveloppe d’environ 3,8 millions d’euros, ce projet est porté par un consortium composé de l’Organisation des Nations unies et l’alimentation et de l’agriculture, l’ONG WCS et plusieurs autres structures spécialisées dans la conservation.
Le projet SWIM est basé dans le département de la Sangha et intervient dans l'améliorer de la gestion des espèces sauvages ainsi que de rendre durable la consommation de viandes sauvages. L’initiative contribue à double objectif à la préservation de la faune sauvage et l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations.
En soutenant ces initiatives en faveur de l’environnement et les droits des populations riveraines, rappelle l’ambassadeur de l’UE au Congo, Raul Mateus Paula veut défendre trois engagements majeurs : la réduction de la pauvreté, le soutien continu de l'Europe pour une gestion durable des écosystèmes et de la biodiversité et son renouvèlement du soutien aux organisations de la société civile comme partie prenante essentielle dans la conception, la mise en œuvre et l'évaluation des politiques publiques.
« Protéger l'environnement, c'est donc aussi protéger les hommes et les femmes. En matière de protection des droits humains, s'inscrit celui de participer à l'exercice du droit citoyen. Deux projets se sont fixés comme challenges de rendre plus efficient le suivi des politiques publiques, tout en associant les organisations de la société civile à la gouvernance locale », a estimé l’ambassadeur.
Notons que deux projets importants ont été retenus en matière de protection des droits humains, avec une enveloppe cumulée de plus sept mille euros. Ces deux initiatives portent sur la protection des personnes vulnérables et la formation d’une centaine d'organisations de la société civile aux techniques de suivi et de contrôle citoyen de la dette congolaise.