Les deux pays unis ont annoncé un soutien financier commun de trois milliards de dollars au Soudan engagé dans une transition difficile, après la chute du président soudanais.
Le soutien prend la forme d'un dépôt de cinq cents millions de dollars à la Banque centrale soudanaise et d'une somme de 2,5 milliards destinés à financer les besoins du peuple soudanais en produits alimentaires, médicaments et produits pétroliers.
Nul ne sait s'il s'agissait de dons ou de prêts. ''Conscient de la nécessité d'aider le peuple soudanais frère (...) et en soutien à la République du Soudan, les deux pays ont décidé de leur apporter conjointement cette aide'', a-t-on appris .
Ce dépôt était également destiné à soutenir la livre soudanaise, à atténuer les pressions qu'elle subit et à stabiliser son taux de change, dont la valeur de se renforcer sur le marché noir.
La chute du président Omar el-Béchir laisse envisager un afflux de dollars dans ce pays confronté, depuis plusieurs années, à des pénuries de devises étrangères. A travers cette aide, saoudiens et émiratis essayent aussi de se repositionner stratégiquement au Soudan, en attente peut-être, des faveurs des organes en charge de la transition politique. Omar el-Béchir était un allié du Qatar et de la Turquie. Doha a joué un rôle de médiateur entre le gouvernement soudanais et les rebelles du Darfour.
Quant à la Turquie, elle a obtenu du président déchu la concession de l'île de Suakin pour y implanter une base militaire. Une présence sur la Mer Rouge qui dérange fortement les saoudiens. L'équivalent de plus de cent treize millions de dollars ont été saisis en liquide, lors d'une fouille du conseil militaire dans la résidence d' el-Béchir, à Khartoum.
La contestation vient de rejeter l'aide de l'Arabie Saoudite et des Emirats Arabes Unis, et de suspendre les discussions avec le conseil militaire de transition.