La rencontre qui s'est déroulée du 25 au 27 avril, à Beijing, a nourri une réflexion d'envergure globale quant aux remarquables projets réalisés dans divers continents du monde, notamment en Afrique.
Au cours des six dernières années, la coopération dans le cadre de l’Initiative la ceinture et la route (l'ICR) a permis d’accroître les échanges entre peuples à travers l'Asie, l'Europe, l'Afrique et d'autres régions du monde. Dans les cinq domaines clés de l’ICR, à savoir la coordination de la politique, la connectivité des infrastructures, le commerce, la finance et les échanges entre peuples, l'on note de remarquables progrès. Des avancées visibles peuvent être également signalées dans divers secteurs, tels que le chemin de fer, les routes, le transport aérien, l'énergie et la télécommunication.
Les ministres Léon Ibombo et Fidèle Dimou saluent les progrès de l'initiative
Les deux ministres congolais, présents à Beijing pour le deuxième forum de la ceinture et la route, ont souligné le développement de haute qualité de cette plate-forme. Le ministre des Postes, des télécommunications et de l'économie numérique, Léon-Juste Ibombo, s'est dit très honoré de participer à cette rencontre. La Chine, a-t-il dit, est un partenaire stratégique de la République du Congo, surtout dans le secteur des télécommunications et du numérique. Depuis des années, a-t-il fait savoir aux médias, les deux pays ont œuvré ensemble pour arrimer le Congo à la société moderne de l'information et de la communication. « Nous avons bâti ensemble le 'backbone' national en fibre optique qui couvre la quasi-totalité de notre territoire national. Notre collaboration se poursuit dans le cadre de l'intégration régionale, avec la construction des réseaux très haut débit en liaison avec nos pays limitrophes », a précisé le ministre. « En réaffirmant notre conviction dans la communauté de destin pour l'humanité, nous voudrions réfuter toutes les allégations portées contre l'ICR qui reste, surtout pour nos pays en développement, une véritable source d'espoir. Autrement comment concevoir le développement auquel nos différents pays aspirent sans infrastructures et comment obtenir ces infrastructures sans financement ? », s’ est-il interrogé.
Cette année, les dirigeants venus de quarante pays d'Afrique et d’ailleurs ont atteint un consensus important sur un large éventail de sujets, dont la promotion de la connectivité, le renforcement de l'alignement des politiques, l'établissement de partenariats plus étroits, la promotion du développement écologique et durable et l'application de l'Agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable. Depuis sa mise en place en 2013, l'ICR ne cesse d'un an à l'autre de prouver sa rentabilité et son efficacité. Elle est devenue une plate-forme ouverte et inclusive impliquant cent vingt-six pays et vingt-neuf organisations internationales.
L'ICR ne signifie nullement réinventer la roue
Dans le cadre de cette initiative, les ports chinois ont établi des liaisons avec plus de six cents grands ports de plus de deux cents pays et régions dans le monde. Le volume total des échanges commerciaux de la Chine avec les pays riverains de l’ICR a dépassé les six mille milliards de dollars. Grâce à l'expansion continue des financements, le Fonds pour la ceinture et la route a augmenté son capital de cent milliards de yuans et le Centre commun pour le renforcement des capacités Chine-Fonds monétaire international a été lancé. Des projets éducatifs de bourses d’études et culturelles (festivals artistiques, dialogues de réflexion et autres projets de coopération culturelle sur la Route de la soie) ont été mis en route ainsi que des programmes écologiques et scientifiques. Selon les autorités chinoises, la poursuite de l'ICR ne signifie pas réinventer la roue. Elle vise plutôt à aligner les stratégies de développement des pays participant en profitant de leurs forces comparatives. Elle est en accord avec di
fférents agendas de développement régionaux et internationaux, dont l'Agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable et l'Agenda 2063 de l'Union africaine.
"Un bel avenir de l'initiative'
Selon les médias russes, le président Vladmir Poutine, présent à ce deuxième forum, a estimé que cette initiative chinoise a un bel avenir devant elle. Il a affirmé que celle-ci découle des intérêts nationaux de la Chine tout en se conformant aux intérêts de la plupart des pays et en tenant pleinement compte de ceux des partenaires. L'ICR, a-t-il poursuivi d'après les mêmes sources, est également représentative des efforts de la Chine pour préserver les principes de l'Organisation mondiale du commerce et du Fonds monétaire international.
Les dernières études menées par la Banque mondiale (BM) et d'autres institutions internationales laissent entendre que la coopération, dans le cadre de l'ICR, réduira les coûts du commerce international de 1,1 à 2,2% et contribuera ainsi à une croissance planétaire d'au moins 0,1% en 2019. Pour l'économie mondiale, l'initiative apportera également des bénéfices réels à la population. D'après un dernier rapport de la BM, les investissements liés à l'ICR pourraient contribuer à sortir 8,7 millions de personnes de la pauvreté extrême et trente-quatre millions d'autres de la pauvreté modérée dans le monde.