Changement climatique : António Guterres milite pour l’émergence d’une « économie verte »

Lundi, Avril 29, 2019 - 17:58

Au deuxième forum « La ceinture et la route » organisé à Beijing par le gouvernement chinois, le secrétaire général des Nations unies a déploré, le 27 avril, le manque de « volonté politique mondiale » pour contrer le changement climatique.

La planète est confrontée à une « crise climatique » (…) qui s'aggrave de jour en jour », a déclaré António Guterres devant des dirigeants réunis pour discuter de l’économie verte et du développement durable.

Pour le chef de l’ONU, la crise climatique menace des décennies de progrès et compromet tous les projets entrepris pour construire un développement inclusif et durable. « Et l'horloge tourneLa science nous dit clairement que nous n'avons que douze ans pour cette transformation, si nous voulons limiter l'augmentation de la température à 1,5 degré Celsius et éviter les pires impacts du changement climatique. Nous avons besoin d'un développement vert. Nous avons besoin du développement durable. Et nous en avons besoin maintenant », a-t-il insisté.

« En termes simples, nous avons besoin d'un développement vert.  Nous avons besoin du développement durable.  Et nous en avons besoin maintenant », a martelé le secrétaire général.

Il a estimé que l’humanité peut encore garder la planète vivable et la mettre sur une trajectoire saine. Mais cela exige une action ancrée dans des solutions durables et conformes à l'Accord de Paris sur le climat et au Programme de développement durable à l’horizon 2030, a-t-il rappelé.

Le 23 septembre, à la veille du débat général de la prochaine Assemblée générale des Nations unies, le chef de l’ONU organisera, à New York, un sommet sur l'action pour le climat. Une rencntre  au cours de laquelle les dirigeants du monde entier seront invités à proposer des « plans concrets et réalistes » pour améliorer leurs contributions à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

« Ces plans doivent montrer comment nous pouvons, de 45 % au cours de la prochaine décennie, atteindre l'objectif de zéro émission nette à l'échelle mondiale d'ici à 2050 grâce à de solides mesures d'atténuation et d'adaptation », a-t-il dit.

António Guterres a demandé aux dirigeants du monde entier d’adopter une tarification du carbone qui reflète le coût réel des émissions, de mettre fin aux subventions aux combustibles fossiles et de ne pas commencer à construire de nouvelles centrales à charbon après 2020. Aujourd’hui, les deux principaux systèmes d'échange de droits d'émission sont ceux de la Chine et de l'Union européenne.

En outre, le chef de l’ONU a rappelé que le leadership de la Chine dans l’action pour le climat continuera d’être crucial. Les nouveaux emplois dans le secteur des énergies renouvelables en Chine sont maintenant plus nombreux que ceux créés dans l'industrie pétrolière et gazière. En 2017, la Chine a investi plus de cent vingt-cinq milliards de dollars dans les énergies renouvelables, soit 25 % de plus que l'année précédente.

« Lors de la dernière Conférence de l’ONU sur le climat (COP24) à Katowice, la Chine a joué un rôle absolument essentiel pour jeter des ponts et obtenir un accord qui a permis l'approbation du Plan d'action de l'Accord de Paris », a signifié António Guterres.

Le chef de l’ONU a souligné que l'économie verte est l'avenir. « Elle favorise la prospérité, crée du travail décent, s'attaque aux causes profondes des conflits et contribue au plein exercice de tous les droits de l'homme, non seulement civils et politiques, mais aussi économiques, sociaux et culturels », a-t-il expliqué.

« Pour transformer notre monde, nous avons besoin d'une croissance inclusive et durable qui élève les communautés environnantes, réponde aux besoins de tous, intègre les femmes dans l'économie de demain et soit pleinement compatible avec l'Accord de Paris sur le changement climatique et les Objectifs de développement durable », a indiqué le chef de l’ONU.

Yvette Reine Nzaba
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