La situation au Mali et l’opération Serval ont poussé à revoir l'orientation donnée par le livre blanc sur la défense et la sécurité du dispositif militaire français en Afrique. Finalement, il a été décidé de conserver une base en Côte d'Ivoire et de réduire les effectifs à Libreville.
Les ''Forces françaises au Gabon '' devinrent les ''Éléments français au Gabon'', avec pour mission : assurer la défense des intérêts et des ressortissants français, appuyer les déploiements opérationnels dans la région et, contribuer à la coopération opérationnelle régionale.
Sur ce dernier point, explique l’état-major des armées, les Éléments français au Gabon ''mènent des actions de coopération opérationnelles et civilo-militaires ciblées'' et '' accompagnent le renforcement des capacités africaines en appuyant la formation de leurs contingents et en soutenant leur engagement dans les missions de maintien de la paix''.
Compte tenu de l'augmentation des demandes de partenariats des pays de la Communauté économique des États d’Afrique centrale des dernières années, il est devenu nécessaire de renforcer le pôle opérationnel de coopération de Libreville. Dans son dernier compte rendu des opérations, l'état -major des armées indique que 158 militaires ont été envoyés au Gabon afin de renforcer ''temporairement'' le Groupement de coopération opérationnelle des Éléments français au Gabon. "Organisé en quatre détachements homogènes indépendants, renforcés par un détachement d’experts", ce groupement tactique de partenariat militaire opérationnel sera '' engagé dans plusieurs pays de la région". Autonome, et souple d’emploi, il sera déployé notamment en Centrafrique à Bangui et à Bouar, où il participera à la reconstruction des forces armées centrafricaines. Il mènera des actions de coopération directe en liaison avec le détachement d’appui opérationnel français de Bangui (160 militaires) et la mission européenne EUTM RCA, dont la France prendra le commandement à partir de juillet prochain.
En 2018, les Éléments français au Gabon ont mené 295 actions de formation dans le cadre du partenariat militaire opérationnel au profit de 7.500 soldats venus de dix pays africains partenaires, dont 821 membres des Forces armées centrafricaines. Un chiffre ''significatif" a déclaré le chef d’état-major de ces dernières, le général Zéphirin Mamadou, qui a salué ''les bonnes relations'' entretenues avec ses homologues français. ''La coopération se passe au-delà des frontières puisque nous avons également envoyé une dizaine d’élèves officiers au Gabon en formation d’aguerrissement », a-t-il souligné.