De jeunes Africains commencent une tournée scientifique et technologique en Chine
Vingt-cinq jeunes chercheurs et fonctionnaires de dix-huit pays africains ont commencé, le 6 mai à Beijing, une tournée scientifique et technologique en Chine, cherchant l'inspiration d'innovation au travers d'échanges.
La tournée d'innovation en Chine pour de jeunes scientifiques Africains est coparrainée par le ministère des Sciences et des technologies et le ministère des Affaires étrangères.
Les jeunes chercheurs et fonctionnaires visiteront dans les neuf prochains jours l'Université Qinghua, l'Académie des sciences agricoles de Chine, la Zone de développement de haute technologie de Yichang et d'autres instituts de recherche et sites culturels à Beijing et dans la province du Hubei.
"C'est un honneur et un plaisir d'avoir l'occasion de visiter notre pays partenaire", a déclaré Soha Mostafa, assistante du projet UE du ministère égyptien de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. "Seuls nous pouvons faire si peu, mais ensemble, nous pouvons faire beaucoup", a-t-elle déclaré.
L'activité vise à poursuivre la mise en œuvre des réalisations accomplies au Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine 2018 et à promouvoir la coopération entre la Chine et les pays africains en matière d'innovation scientifique et technologique.
Environnement : un nouveau matériau pour lutter contre la pollution pétrolière
Des scientifiques chinois ont développé de nouvelles mousses en polypropylène biomimétiques pour la séparation pétrole-eau qui pourront être utilisées pour prévenir et contrôler la pollution pétrolière.
La séparation pétrole-eau est un défi international dû aux eaux usées contenant du pétrole industriel et aux déversements pétroliers fréquents. Par conséquent, la recherche sur les matériaux et technologies de séparation pétrole-eau à haute efficacité revêt une grande importance scientifique et possède une valeur d'application.
Des scientifiques de l'Institut de technologie des matériaux et d'ingénierie de Ningbo, relevant de l'Académie des sciences de Chine, ont créé des mousses en polypropylène biomimétiques à structure novatrice capables de séparer le pétrole de l'eau avec une haute efficacité dans un environnement complexe.
Les mousses sont faciles à préparer, peu couteuses et respectueuses de l'environnement, présentant un grand potentiel d'application pour la séparation pétrole-eau de grande ampleur. L'équipe a soumis une demande de brevet pour cette technologie. La recherche a été publiée par la revue Chemical Engineering Journal.
Guinée : les élections législatives seront organisées en novembre
Les scrutins tant réclamés par les partis politiques seront finalement organisés en novembre prochain sur toute l'étendue du territoire national, a annoncé lundi, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Salifou Kebe.
L' annonce a été faite au terme d'une semaine de travaux intenses à Kindia (située à plus de 150 km de Conakry), entre la Céni, les partis politiques de l'opposition et de la majorité présidentielle, en présence des acteurs de la société civile guinéenne et des délégués représentant les partenaires techniques étrangers.
Selon le président de la Céni, son institution est à pied d'œuvre pour accomplir un certain nombre de tâches allant dans le sens de l'organisation des élections législatives libres et transparentes, pour la mise en place de la nouvelle assemblée nationale de Guinée.
Au nombre des actions, l'assainissement du fichier électoral guinéen qui, selon un récent rapport d'audit contiendrait des anomalies portant sur environ 1,5 million d'électeurs guinéens.
Il appartient à la Céni de tirer au clair cette situation, tout en inscrivant les nouveaux électeurs qui remplissent les conditions de maturité pour le vote lors des prochains scrutins électoraux.
Cameroun : Michelle Bachelet plaide en faveur de mesures pour réduire les tensions
À l'occasion d'une visite dans le pays, la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme a plaidé auprès du gouvernement en faveur de mesures pour réduire les tensions dans le nord et l'ouest du pays et s'est félicitée de la volonté affichée par les autorités de rechercher des solutions à la crise dans ces régions.
"Je pense qu'il existe une possibilité, même si elle est restreinte, de mettre fin aux crises qui ont entraîné le déplacement de centaines de milliers de personnes, ainsi que des meurtres et des violations des droits de l'Homme dans le nord et l'ouest du pays", a déclaré Michelle Bachelet, citée dans un communiqué de presse.
Mais, selon elle, il ne sera pas facile de remédier à ces situations et il faudra des mesures importantes de la part du gouvernement, de même qu'un soutien substantiel et soutenu de la communauté internationale.
"Les défis sont immenses et la situation impliquant environ une dizaine de mouvements séparatistes dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest risque de devenir totalement incontrôlable si des mesures sérieuses ne sont pas prises pour réduire les tensions et rétablir la confiance. De l'avis général, il faut aussi s'attaquer aux causes profondes et aux griefs sous-jacents si l'on veut rétablir la stabilité à long terme dans un pays qui était, jusqu'à quelques années encore, l'un des plus stables et des plus pacifiques de la région", a-t-elle dit.
La Haut-Commissaire a noté que le gouvernement camerounais faisait également face à d'autres défis majeurs, notamment des incursions transfrontalières de groupes armés et d'organisations criminelles le long de sa frontière avec la République centrafricaine.
Parallèlement, dans le nord du pays, les forces armées sont confrontées aux déprédations et aux attentats-suicides perpétrés par Boko Haram et, dans l'extrême nord, autour du lac Tchad, la population est terrorisée et attaquée par une autre organisation extrémiste, l'Etat islamique d'Afrique de l'ouest. En outre, le Cameroun accueille des centaines de milliers de réfugiés de la République centrafricaine et du Nigeria.
Au cours de sa visite de trois jours à Yaoundé, Michelle Bachelet a rencontré le président Paul Biya et d'autres membres du gouvernement, ainsi que d'autres acteurs politiques et de la société civile.
Elle a pris note avec satisfaction des comptes rendus des dirigeants de deux nouveaux organes créés par le président pour traiter de questions spécifiques liées aux problèmes de l'ouest et du nord du Cameroun, à savoir la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme et le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration.
"Le travail de ces deux organismes en est encore à ses débuts", a déclaré Michelle Bachelet. "Mais je pense qu'ils peuvent apporter d'importantes contributions au fil du temps pour mieux comprendre et gérer la crise dans les deux régions occidentales, et pour encourager un nombre croissant de combattants à déposer les armes et à se réinsérer dans la société au nord comme à l'ouest", a-t-elle poursuivi.
Elle a toutefois estimé qu'il ne fallait pas sous-estimer les énormes défis auxquels ces deux organismes sont confrontés.
Selon la cheffe des droits de l'Homme des Nations unies, "la seule façon de résoudre les problèmes dans les deux régions occidentales consiste à engager un dialogue, y compris une analyse approfondie des causes profondes des troubles". Elle a exhorté toutes les parties, y compris le gouvernement, à déployer tous leurs efforts pour mettre fin aux combats et commencer les pourparlers de paix.