La Belgique, le Danemark, l’Espagne, la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Portugal et la Suède ont lancé un appel commun avant le sommet européen de Sibiu (Roumanie), insistant sur la nécessité d’« agir maintenant » contre le réchauffement climatique, a indiqué l’Elysée.
« Du fait de son importance fondamentale pour l’avenir de l’Europe, comme défi et comme opportunité, la lutte contre le changement climatique doit être la clef de voute de l’agenda stratégique européen pour la période 2019-2024 », affirme le texte signé le 7 mai par les huit pays. « Les dirigeants européens doivent agir maintenant » pour que « la transition vers une société climatiquement neutre » soit « juste et socialement équilibrée pour tous », ajoute le document qui appelle l’Union européenne (UE) à respecter l’objectif « d’atteindre zéro émission de gaz à effet de serre net d’ici à 2050 au plus tard ».
Les dirigeants européens ont également insisté sur l’apport des moyens financiers. « Il est crucial de rediriger les flux financiers, à la fois publics et privés, vers l’action climatique », avec « au moins 25% des dépenses » du budget européen consacrées « à des projets destinés à lutter contre le changement climatique », soulignent-ils. Ce budget « ne doit plus financer de projets préjudiciables à l’atteinte de cet objectif », précise le texte.
Le document paraphé a été envoyé à l’ensemble des pays membres de l’UE avec l’espoir que « d’autres le signeront avant ou après Sibiu », selon la présidence française, qui précise que l’initiative a été prise par « les pays les plus ambitieux en matière climatique » pour ne pas que « les plus réticents donnent le ton ».
Le Conseil européen informel qui se tient ce 9 mai réunira les chefs d’État ou de gouvernement. A l’occasion, les dirigeants de l’UE débattront de leur prochain programme stratégique pour la période 2019-2024. Ils procèderont à un échange de vues sur les défis et les priorités de l’organisation pour les années à venir. Les débats s’appuieront sur une note décisionnelle élaborée par le président Donald Tusk et se scinderont en deux parties, l’une consacrée aux aspects extérieurs et l’autre aux aspects intérieurs.
A Sibiu, les dirigeants européens doivent donc discuter de l’agenda du continent pour les cinq prochaines années qui suivront les élections européennes du 26 mai. Les vingt-sept devraient notamment se contenter d’approuver « dix engagements » dans une courte déclaration.