Libye : Fayez al-Sarraj en tournée pour rallier le soutien européen

Jeudi, Mai 9, 2019 - 13:15

La question a été au centre d'un tête-à-tête entre le chef du gouvernement libyen d'union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale et Emmanuel Macron.

Le président français a réaffirmé à son hôte le soutien de la France et a appelé à un cessez-le-feu sans conditions. Il a proposé une ''délimitation de la ligne de cessez-le-feu, sous supervision internationale, pour en définir le cadre précis'', après l'offensive lancée début avril par le maréchal Haftar, l'homme fort de l'est du pays.

Avant Paris, Fayez al-Sarraj était à Rome pour rencontrer son homologue italien, Giuseppe Conte, et Berlin pour s'entretenir avec la chancelière Angela Merkel, et ainsi "réunir des soutiens contre l'agression" du maréchal Khalifa Haftar. Une visite à Londres est également envisagée, pour obtenir pour avoir un soutien sans discordance, de l'Union européenne.

L'étape parisienne du GNA revêt une importance particulière. Le mouvement ayant accusé à plusieurs reprises la France de soutenir, au moins politiquement, le maréchal Khalifa Haftar, malgré les démentis des autorités françaises, qui continuent à affirmer leur opposition à une opération militaire et leur attachement à "un processus politique sous l'égide de l'ONU".

La tournée du chef du gouvernement libyen intervient alors que le président de la commission de l'Union africaine, Moussa Faki, et le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, ont lancé un nouvel appel à un cessez-le-feu en Libye.

"Il n'y a pas de solution militaire dans un conflit de cette nature", selon eux. Ils invitent les deux parties libyennes à accepter la cessation des hostilités, ''de se retrouver autour d'une table pour un réglement pacifique, politique, de cette crise", a-t-il ajouté.

L'appel à un cessez-le-feu inclut un "arrêt de l'offensive", a précisé Antonio Guterres. Un Mirage F1 aurait été abattu par les forces du maréchal Khalifa Haftar. La Libye a de nouveau basculé dans une spirale de violences avec le lancement, le 4 avril, par l'ANL, d'une offensive militaire sur Tripoli, siège du GNA.

Depuis les positions militaires sont restées figées avec des combats qui se poursuivent au sud de Tripoli la capitale. Les affrontements auraient fait au moins quatre cent cinquantye morts, deux mille deux cent trente blessés et plus de cnquante-cinq mille déplacés.

Noël Ndong
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