D’après des analyses de l’ADN de plantes qui poussent dans la région, revèle la revue Science Advances, la civilisation humaine y est née.
Une équipe internationale de scientifiques a découvert de nouvelles preuves selon lesquelles le bassin du fleuve Niger, en Afrique, était le berceau de la civilisation humaine, rapporte la revue "Science Advances". Une conclusion qui résulte des analyses de l'ADN de plantes de la région.
Les hormones sexuelles chez les hommes leur permettent de prolonger leur espérance de vie d'après les chercheurs, qui se sont penchés sur cent soixante-sept types d'ignames, y compris ceux poussant dans la savane (Dioscorea abyssinica) et les forêts (Dioscorea praehensilis). Dioscorea rotundata, le type d'ignames le plus répandu en Afrique, serait apparu suite à l'hybridation de la Dioscorea abyssinica et de la Dioscorea praehensilis.
Quatre-vingt-six échantillons de plantes domestiquées ont été obtenus au Ghana, au Bénin, au Cameroun et au Nigeria. Les résultats d'une analyse génétique ont notamment permis de diviser les variétés forestières d'ignames en deux groupes — celui du Cameroun et celui de l'Afrique de l'ouest. Selon le scénario le plus probable, les ignames se sont premièrement divisées dans les catégories de la savane et forestière. C'est la forme ouest africaine poussant dans le bassin du Niger qui a été ensuite cultivée et hybridée avec la Dioscorea abyssinica sauvage.
Les résultats d'études précédentes ont montré qu'il y a environ six mille ans (à l'époque du Sahara «vert»), le bassin du fleuve Niger comptait de nombreux lacs, ce qui rendait la région plus humide et favorable à la culture de diverses espèces de plantes. Certains scientifiques suggèrent que, lorsque la désertification a commencé dans le nord, les anciens peuples qui habitaient la partie boisée de l'Afrique de l'ouest ont commencé à cultiver des plantes afin de faire face à l'influence d'un climat plus aride. Cela fait du Niger l'un des points principaux de l'émergence de l'agriculture et de la civilisation humaine.