'' ... ceux qui s’en prennent à la France et aux Français savent que nous n’économiserons aucun effort pour les traquer, les trouver, les neutraliser. Jamais nous n’abandonnons nos concitoyens. Tout que ce que nous savons, nous l’utilisons et tout ce qui est en notre pouvoir, nous le faisons '' , a déclaré la ministre des Armées, Florence Parly, après la libération, au Burkina Faso, de quatre otages par les forces spéciales françaises.
L'opération s'est soldée par la mort de deux militaires français du commando marine, les maîtres Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, qui s' étaient lancés à l’assaut contre les terroristes ''sans ouvrir directement le feu '' pour éviter de toucher les otages (deux touristes français enlevés de Pendjari, au Bénin, ainsi qu'une Américaine et une Sud-Coréenne).
''La plus grande précaution doit être prise dans ces régions pour éviter que de tels enlèvements n’aient lieu et pour éviter des sacrifices de nos soldats '', a déclaré, pour sa part, le chef de la diplomatie, Jean-Yves Le Drian. Il a invité les touristes à s'informer auparavant à travers les '' conseils aux voyageurs'' mis en place par le Quai d’Orsay et ''qui indiquent les zones sûres''. Or, a-t-il poursuivi '' la zone où étaient nos deux compatriotes était considérée depuis déjà pas mal de temps comme une zone rouge, c’est-à-dire où l’on prend des risques majeurs si on y va''.
Jean- Yves Le Drian a fait savoir que la '' menace a changé de forme (car) elle est devenue beaucoup plus mobile et ce sont maintenant les pays situés au sud du Mali qui sont les cibles, avec des fragilités singulièrement au Burkina Faso mais même dans le nord du Bénin".
Les ex-otages ont été accueillis par le président français, Emmanuel Macron. Mais auparavant, ils ont été reçus par le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré. À cette occasion, l’un d’eux, Laurent Lassumouillas, a déclaré, plein d'émotions : '' Toutes nos pensées vont aux familles des soldats et aux soldats qui ont perdu la vie pour nous libérer de cet enfer. On voulait présenter nos condoléances tout de suite''. Puis il a remercié les autorités burkinabè et françaises pour leur libération.