Faune : le Zimbabwe mise sur la vente des éléphants pour leur conservation

Vendredi, Mai 17, 2019 - 13:47

Pour soutenir ''les activités de conservation" des pachydermes en danger, le pays a annoncé en avoir exporté, pendant six ans, quatre-vingt-dix-sept en Chine et aux Emirats arabes unis.

Si le commerce de l’ivoire est interdit, celui des éléphants progresse. Entre 2012 et 2018, le Zimbabwe a vendu quatre-vingt-treize jeunes éléphants à la Chine et quatre aux Emirats arabes unis, a déclaré la ministre de l’Environnement et du tourisme Priscah Mupfumira.

Les animaux ont été vendus à des prix variant entre treize mille cinq cents et quarante et un mille cinq cents dollars, ce qui a rapporté au total 2,7 millions de dollars au pays. Cette annonce survient alors que le Zimbabwe milite pour l’allègement de l’interdiction du commerce de l’ivoire mise en place depuis 1990 par la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites). Faute de pouvoir écouler son stock d’ivoire estimé à trois cents millions de dollars, Harare mise sur la vente de ses éléphants de plus en plus nombreux, selon les chiffres officiels.

Le Zimbabwe compte actuellement quatre-vingt-cinq mille éléphants, pour une capacité d’accueil d'environ cinquante cinq mille. ''Nous ne pouvons pas les abattre à cause des restrictions de la Cites'", a indiqué la ministre Priscah Mupfumira. Malgré que l’exportation d’animaux sauvages soit légale, elle reste critiquée pour des raisons éthiques. Les défenseurs de l’environnement contestent notamment les conditions de capture de jeunes éléphants et la procédure d’expédition. Le pays est parfois accusé d'exporter des éléphanteaux séparés de force de leurs mères, rapporte National Geographic.

Les deux tiers des éléphants du monde vivent en Afrique. Le continent compte près de quatre cent quinze mille pachydermes, mais leur nombre chute dramatiquement en raison du braconnage. Ils étaient douze millions, il y a un siècle.

Noël Ndong
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