Différentes représentations diplomatiques du pays à travers le monde ont animé, le 17 mai, des conférences de presse pour pousser le gouvernement américain à annuler la loi et les sept décrets exécutifs publiés entre 2014 et 2019 pour le punir au plan économique. Au Congo, la rencontre a été organisée par l’ambassadeur Anibal José Marquez Munoz, sur le thème « Blocus économique et financier contre le Venezuela, impact social ».
Anibal José Marquez Munoz a indiqué que l'objectif principal de la démarche était d’informer l’opinion nationale et internationale de la situation chaotique que traverse le Venezuela depuis plusieurs années, suite aux mesures coercitives prises unilatéralement par l’Etat américain pour bloquer et confisquer les actifs financiers de ce pays. Cette situation, a-t-il laissé entendre, a un impact négatif sur la vie de la population et constitue une stratégie systématique de violation massive des droits de l’homme cataloguée par l’ONU comme crimes contre l’humanité.
A en croire le diplomate Vénézuélien, les sanctions imposées par les Etats-Unis consistent, entre autres, à bloquer et interdire le commerce du pétrole; confisquer les avoirs de la compagnie pétrolière (PDVSA) et du Citgo (le plus gros importateur de brut vénézuélien); augmenter les risques pays et les coûts financiers.
Dressant les statistiques des pertes et des coûts pour l’économie vénézuélienne, Anibal José Marquez Munoz a précisé que le blocus économique imposé par les Etats-Unis est estimé à cent trente millions de dollars, notamment de 2015 à 2018. « En 2017, les banques internationales ont bloqué le paiement de huit millions d’euros destinés à la fourniture et à l’achat de produits pour les opérations de dialyse. Cette action a affecté le traitement d’environ quinze mille patients hémodialysés », a-t-il iformé. Le diplomate a ajouté qu’en octobre 2017, la banque suisse UBS avait, de son côté, bloqué le paiement des ressources réservées à l’achat de vaccins, ce qui a généré un retard de quatre mois dans le programme de vaccination, touchant sévèrement la population.
"Le Venezuela, un pays gênant pour les Etats-Unis"
Evoquant les raisons de ce blocus qui, selon lui, est utilisé comme une arme pour briser son pays, Anibal José Marquez Munoz a signifié que si son pays est visé, c’est à cause de ses ressources. Car, le Venezuela, a-t-il déclaré, est la troisième puissance des pays du Nord et est parmi les grands producteurs du pétrole situés dans la trajectoire de transport de cette ressource vers les Etats-Unis. Et, s’il est considéré comme un danger, c’est aussi à cause du fait que les Etats-Unis n’ont pas suffisamment du pétrole alors que le Venezuela et d’autres pays en possèdent en grande quantité, a poursui l'ambassadeur.
« Nous appelons les autres Etats d’Afrique et du monde à nous soutenir dans cette lutte pour débloquer la situation du Venezuela. Car, les Etats-Unis sont entrain de vouloir matérialiser leur projet pour vaincre le Venezuela en gelant ses fonds et ses richesses destinés au bien-être de la population», a lancé Anibal José Marquez Munoz, avant de conclure que le gouvernement américain influence les autres pays qui coopèrent avec le Venezuela. Environ quatre mille huit cent millions de dollars du pays sont retenus par au moins neuf banques, à savoir Nova Banco, Bank of England, Clearstream, Sumitomo Bank, CitiBank, UB UnionBank, Euroclear, BanqueEni et la BanqueDelubac, a-t-il déploré.