L’administration congolaise, au plus haut niveau, semble avoir perdu le contrôle de la circulation de ses correspondances notamment de celles qui relèvent de la gestion interne de l’Etat. A peine signées, notes de services et autres circulaires se retrouvent très vite sur les réseaux sociaux avant même que les destinataires officiels ne les reçoivent, comme si les internautes en étaient ampliataires.
La fuite des documents administratifs, y compris ceux portant le sceau confidentiel, orchestrée par des citoyens nommés à quelques postes devient de plus en plus criarde. Le sens de la responsabilité et de la déontologie sont désormais balayés par des habitudes non professionnelles et irresponsables qui donnent à l’administration une image pitoyable sur Internet.
Tout ceci prend de l’ampleur au moment où les pouvoirs publics s’activent à accélérer la transformation numérique à travers notamment le projet e-gouv qui permettra de renforcer l’efficacité administrative en vue de faciliter l’accès aux différents services publics en ligne.
Des mesures devraient être prises sans tarder pour que ces plateformes numériques ne deviennent pas des relais qui amplifient la fuite de documents confidentiels. Les animateurs des administrations ont intérêt à mettre de l’ordre dans le circuit de la gestion des courriers en faisant en sorte que les documents qui ne sont pas destinés au grand public demeurent dans la zone grise de l’Etat.