Les revendications de l’intersyndicale des transporteurs en commun vis-à-vis du gouvernement semblent légitimes si l’on s’en tient aux engagements dûment pris par l’Etat concernant leurs doléances qui se résument à la réduction de certaines taxes.
Si elles paraissent logiques, ceux-ci sont aussi interpellés par les usagers souvent victimes de leur arnaque concernant les tarifs des bus et la course de taxi pratiqués dans le périmètre urbain. A leur guise, les transporteurs se complaisent, aux heures de grande affluence et à la moindre pénurie du carburant, de morceler les itinéraires et augmenter délibérément les prix qu’ils font passer du simple au double, en violation des tarifs officiellement homologués qui sont à 150 pour le bus et 750 FCFA pour le taxi.
De la même manière qu’ils revendiquent ce qui est dans leur droit, les usagers interpellent quant à eux l’intersyndicale sur les pratiques des chauffeurs de taxis et contrôleurs de bus à l’origine de la surenchère. Pointé du doigt, leur attitude frise le mépris, car elle participe à la hausse des coûts des denrées alimentaires qui impactent le panier de la ménagère.
La lutte contre la vie chère et l’amélioration du pouvoir d’achat n’étant pas le seul apanage des administrations concernées, elles doivent également concerner, dans une démarche globale, l’ensemble des acteurs économiques et les organisations représentant les consommateurs. Une telle démarche devrait impliquer la mise en place d’un observatoire chargé du suivi régulier de la structuration des prix à tous les niveaux.
Dans cette perspective, la réduction des droits de douane annoncée pour certains produits de première nécessité en vue de lutter contre la vie chère est l’option à envisager également dans le secteur du transport pour alléger les souffrances des populations. A l’Etat d’y veiller.