Les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), réunis à Yaoundé, au Cameroun, ont convenu de commun accord de la nécessité d’engager les réformes urgentes afin d’épargner la sous-région du marasme qui la guette.
De l’avis de nombreux experts, si rien n’est fait, la CEMAC va connaître une situation aux conséquences désastreuses. Nonobstant les richesses dont regorge la sous-région, les économies sont souvent l’objet de la dépréciation à cause des contreperformances et de la faible application des réformes.
Il est temps de mettre un terme à la léthargie qui peut entraîner la profonde décadence économique au moment où les autres régions de la planète engrangent des taux de croissance élevés du fait de la résilience de leurs économies.
Pour éviter le pire, l’Afrique centrale devra consolider ses réserves de change, lutter contre les pressions inflationnistes surtout pour le cas des pays possédant des taux au-dessus de la moyenne communautaire de 3%, rapatrier et domicilier les revenus issus de la vente des matières premières, notamment du pétrole.
Le moment est donc venu d’éviter l’endettement excessif, de diversifier les économies, d’augmenter la production agricole et de bâtir des économies résilientes aux chocs endogènes et exogènes. Le Programme de réformes économiques et financières de la CEMAC, mis sur pied en 2016, a fait son bonhomme de chemin. Il faut aller au-delà.