Les pays africains, à l’instar de la République du Congo, sont dotés de nombreux minerais essentiels à la transition énergétique mais aussi susceptibles d’intégrer des chaînes de valeur pour ne plus se contenter seulement des exportations.
Dans cette perspective, la volonté exprimée par le Groupe Eni, à travers la société ENE Congo engagée dans le développement et la gestion de projets agro-énergétiques, peut contribuer à une transition énergétique responsable. Et dans le même temps à la croissance économique, répondant de facto à l’ambition de l’industrialisation affichée par les pouvoirs publics.
Tout comme plusieurs pays du continent, développer des industries de transformation locale au Congo se heurte cependant à trois problèmes : le manque d’énergie suffisante pour le fonctionnement des industries ; l’absence d’infrastructures de transport adaptées pour acheminer la production et le manque de marchés locaux pour les vendre. Des obstacles certes réels, mais pas impossibles à surmonter si l’on tient compte de la refonte, depuis quelques années, du code minier qui vise à rééquilibrer les intérêts de l’ensemble des parties concernées.
Quoique ces obstacles soient réels, il est un champ dans lequel le gouvernement peut intervenir pour accroître ses revenus : la fiscalité sur les activités minières en faisant en sorte que l’exploitant de la mine, très souvent étranger, ne récupère plus la quasi-totalité des recettes. Autant dire que l’Etat, du seul fait de sa participation dans les projets miniers, a la possibilité de recouvrer des dividendes grâce à l’impôt sur la rente.
A l’heure où la demande mondiale des minerais comme le cuivre est à la hausse, il est temps de se donner les meilleures chances de valoriser l’important potentiel minier dont dispose le pays.