Difficile de comprendre que le football congolais, suspendu par la Fédération internationale de football association (Fifa) voici aujourd’hui deux mois, n’envoie toujours pas de signaux positifs en vue du retour à la normale. Le temps qui nous sépare du Congrès de la Fifa du 15 mai, crucial pour l’avenir de nos athlètes de la discipline est compté. Car cette instance pourrait infliger au Congo une sanction plus sévère si les recommandations contenues dans son courrier du 6 février ne sont pas appliquées à la lettre.
L’espoir était forcément grand particulièrement quand la Commission ad hoc a libéré le siège de la Fédération congolaise de football. Mais depuis lors, aucune avancée n’a été enregistrée, donnant l’impression désagréable d’un retour à la case départ. Et l’on se doutait bien que cette démarche pour la résolution du conflit n’avait aucune chance d’aboutir sans l’ordonnance de rétractation que le Tribunal de grande instance de Brazzaville devrait délivrer pour annuler la précédente ayant conduit à l’expulsion du Comité exécutif.
Le sixième report de l’audience témoigne du manque d’une réelle volonté de faire bouger les lignes. Il n’y a plus assez d’optimiste. D’où cette interrogation : à qui profite les reports ? A vrai dire, la situation se complique davantage. Et le bout du tunnel n’est pas encore visible comme le prouve la dernière lettre de la Fifa, rappelant au gouvernement qu’il n’y a pas eu d’avancée.
Il est donc temps de clore définitivement ce feuilleton parce que le Congo n’a plus de marge de manœuvre. Emprunter la voie de la sagesse permettra au pays de sauver à la fois son football de la longue suspension et son honneur. Car il n’y aura plus de voie de recours si la durée de la suspension est actée. A nous de faire le bon choix !