Eyokani est une plate-forme digitale qui permet aux internautes du Congo et d’ailleurs, membres de groupes WhatsApp ou Facebook, d'échanger et de débattre de faits divers, de la culture et de tous autres sujets qui touchent la société.
Conçue par le label Scarla Records Studio, la plate-forme qui se présente sous forme de podcast se veut être la voix des réseaux sociaux. « À travers les réseaux sociaux, les gens parlent sans langue de bois, ils disent en toute sincérité ce qu'ils pensent au fond d’eux. C'est à ce titre que nous avons pensé qu'il serait important de faire connaître ces avis à un public plus large car de ces échanges, il en ressort quelques fois des éventuelles solutions », a indiqué Patrick Mayama dit "Tchopal State", manager de Scarla Records Studio. Et de poursuivre, « avant chaque débat nous partageons sur nos pages sociales le sujet ainsi que le lien pour tous ceux qui voudraient y participer. C'est ainsi que nous avons les internautes à travers le monde qui prennent part à ces échanges ».
Les podcasts sont des émissions gratuites que l’on peut télécharger et lire comme une radio. C'est en s'inscrivant dans ce contexte et en voulant créer du contenu local en ligne qu'Eyokani a vu le jour. « Depuis dix-neuf ans, nous évoluons dans la création de contenu audio à travers notre studio d'enregistrement. Étant donné que nous envisageons lancer une Web radio, nous avons jugé bon de commencer par des podcasts. Ce qui nous permet de nous affranchir de certaines contraintes radiophoniques », a expliqué Patrick Mayama.
Le financement des projets étant un réel problème pour la viabilisation et la pérennisation des start-up au Congo, Eyokani bénéficiera en premier lieu d'un apport de Scarla Records Studio. « Notre avantage est que la production de ce podcast ne nous coûte pratiquement rien et nous bossons avec l'équipe du studio. Pour pouvoir rentabiliser ce service, nous envisageons lancer un appel de crowfounding. Toutefois il y a déjà des plates-formes aux contenus payants qui se sont déjà rapprochés de nous pour une collaboration », a-t-il souligné. La création de contenu, considérée comme un métier aujourd'hui, peut-être une opportunité pour la jeunesse de s'occuper et de vivre de sa passion.