Face à la recrudescence des actes criminels, attentatoires à l’intégrité physique d’autrui, principalement liés au grand banditisme avec le phénomène « bébés noirs », l’appareil judiciaire est interpellé. Le Garde des Sceaux a en effet donné, il y a quelques jours, des orientations aux chefs des juridictions pour une gouvernance judiciaire capable d’apporter la solution à ce problème et tant d’autres car les dossiers relatifs au détournement des deniers publics ne sont pas en marge.

Sans précipitation, il faut dire le droit vite et bien, se sont convenus le Garde des Sceaux et les chefs de juridictions. La pratique actuelle qui consiste à n’attendre que la session criminelle, dans un intervalle de deux ou trois ans, pour juger les auteurs, coauteurs, complices de crimes ou d’infractions mérite un réaménagement. Les cours et tribunaux devraient donc s’organiser à les juger en temps voisin de la commission de leurs forfaitures.

Nul doute, la justice contribuera à endiguer la montée des différentes formes de criminalité par le caractère dissuasif des peines prononcées, faisant en sorte que ces dernières soient purgées comme le prévoit la loi. Assurément, cela contribuera à procurer de la quiétude à la population qui en est victime.  Une population qui exige une justice irréprochable en attendant de voir, au-delà des orientations, la traduction dans les faits de la volonté des pouvoirs publics d’en finir avec l’empire du grand banditisme.