Communication : l’appréciation des réseaux sociaux par des ponténégrins

Lundi, Septembre 30, 2019 - 16:45

Excepté certains avantages qu’offrent les réseaux sociaux à leurs consultants, nombreux sont des ponténégrins qui fustigent ces canaux d’informations qui créent de l’amalgame, car pour eux ceux-ci peuvent être aussi un danger social

« Que ce soient, le Facebook, le YouTube, le WhatsApp, le Viber, le Twitter, le Snapchat, le Reddit, le Wechat, l’Intagram, le Youku Tudou, le Sina Weibo et autres, les réseaux sociaux favorisent la diffusion des rumeurs. Et le plus souvent ces rumeurs sont des préjugés que des gens partagent au plus grand nombre de personnes voire des millions de personnes. Et le plus souvent les agents adhèrent sans que la source n’en soit identifiable. Ces fausses informations sont produites à des fins de propagande ou de nuisance », a dit un journaliste travaillant dans l’audio-visuel à Pointe-Noire qui a requis l’anonymat.

Pour ce jeune lycéen de 16 ans, vivant au centre-ville de Pointe-Noire, la problématique de la fiabilité des informations reçues à travers des réseaux sociaux reste un vrai problème, car la plupart de ces informations vise à grossir des faits pour des fins soit d’humiliation ou de dénigrement, d’où un grand discernement quand ces faits parviennent aux téléphones ou à l’ordinateur.

« Les réseaux sociaux ne sont pas des lieux d’échange ouverts dans l’usage. Dès que l’on parle d’Internet et du Web 2.0, ce Web devenu participatif, collaboratif, lieu d’échange et de discussion, la première image qui nous vient est celle d’un lieu de liberté : liberté d’expression, liberté de choix, etc. Pourtant chaque internaute en fait son propre jardin clos, où ne poussent que les idées conformes à ses opinions personnelles et qu’il ne partage qu’avec ceux dont les opinions sont proches. Les réseaux sociaux favorisent les opinions tranchées plutôt que les débats constructifs. Derrière les messages publiés sur Facebook ou Twitter se trouvent de vrais individus et non des programmes informatiques. Internet n’est pas virtuel. Les écrans et les pseudonymes sont des médias derrière lesquels se retranchent de nombreuses personnes et elles semblent y perdre tout sens commun : insulte, dénigrement, humiliation pour les personnes visées. », a-dit-il

Un professeur de français dépassant la cinquantaine d’âge réagit en ces termes sur le sujet : « Les réseaux sociaux réduisent peu à peu la diversité des opinions par leur rapidité de diffusion et le format contraint de publication. Lorsque vous disposez de 140 caractères pour susciter l’attention comme sur Twitter, vous favoriser la diffusion de messages réducteurs sur des sujets parfois très complexes afin d’attirer le lecteur. On a dans ce cas, plus la forme que le fond de l’information. Et c’est cette forme biaisée que vous propagez. Et c’est justement ce que Twitter a compris en supprimant le nombre de retweet des compteurs, qui ne correspondait plus à des contenus effectivement lus mais à une pratique généralisée de partage sans consultation du contenu pour les tweet les plus accrocheurs formellement.»

 

 

 

Faustin Akono
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