En remplacement du professeur Abdel Ben Amor, depuis le 1er septembre 2020, la Maître de conférences des universités françaises est aux commandes de cet important poste qui couvre une vaste région, treize pays, avec dix implantations locales.
Le professeur Adel Ben Amor a remis le flambeau à Aïssatou Sy-Wonyu à l’issue d’un mandat de deux ans où il a fait profiter son expertise à l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), du 1er septembre 2018 au 31 août 2020. Cela fait donc dix jours que la nouvelle directrice régionale, titulaire d’un doctorat en Lettres de l’Université Paris III – Sorbonne Nouvelle a pris ses fonctions à Yaoundé. Cette dernière, fait savoir le communiqué émis par l’AUF à cette occasion, « entend travailler dans la continuité de l’action de son prédécesseur ».
D’ordinaire, la direction régionale ne se contente pas d’un pilotage à distance. C’est dire que la mise en œuvre de la stratégie de l’Agence nécessite quelquefois une descente sur le terrain. Ce qu’a fait le professeur Adel Ben Amor, lors de la conférence tenue en mars dernier à Kinshasa. Savoir aussi que la RDC compte deux principales représentations de l’AUF, dont le Campus du nouvel espace universitaire francophone (Cneuf) de Kinshasa fait partie des pôles avec lesquels Aïssatou Sy-Wonyu travaillera en étroite collaboration. Au reste, elle a déjà en vue de « renforcer, consolider et développer les échanges » avec les membres, établissements universitaires rattachés à sa direction ainsi que ses divers partenaires institutionnels, apprend-on. Le cas de ceux situés à Bukavu et Kisangani.
Forte d’une expérience de trente années dans le domaine de l’enseignement supérieur en France et au Cameroun, la directrice Sy-Wonyu ne devrait pas avoir maille à partir avec ses nouvelles responsabilités. La direction Afrique centrale et Grands lacs de l’AUF ne saurait que tirer un bon bénéfice d’une carrière habilement menée, et qui plus est, « orientée vers la coopération internationale et la consultation ». Au reste, Sy-Wonyu semble bien rôdée pour ses nouvelles fonctions dès lors qu’elle a su s’y faire comme « Responsable-pays de Campus France, de directrice déléguée de l’Antenne de Douala de l’Institut français au Cameroun ». Et, la « directrice générale de ASW-Consulting, un cabinet d’expertise-conseil en stratégie et formation », qu’elle a été est, semble-t-il, outillée pour assumer la direction régionale de l’AUF.
Pour rappel, la RDC compte, à la faveur de ses trente-cinq institutions d’enseignement supérieur, parmi les 1 007 établissements membres de l’AUF. Il est tenu pour le premier réseau universitaire au monde établi dans cent dix-neuf pays, dont les treize de la direction régionale Afrique centrale et Grands lacs (quatre-vingt-dix-neuf membres) désormais sous la houlette d’Aïssatou Sy-Wonyu. Et, à Kinshasa et Lubumbashi sont répertoriés deux de ses cinquante-neuf implantations réparties sur les cinq continents. Créé en 1961, l’AUF a un large champ d’intervention comme « opérateur expert en recherche et savoir de la Francophonie ». Avec en toile de fond la formation et la recherche, elle appuie la gouvernance universitaire. Le numérique, l’entrepreneuriat et l’employabilité des étudiants, ou encore le développement durable, sont ses autres domaines d’action.