L’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE), l'Agence de régulation des transferts de fonds (ARTF) et l’Association professionnelle des etablissements de crédit (Apec) ont conclu, le 22 septembre à Brazzaville, un accord visant à mettre en œuvre le Hub numérique, destiné à concrétiser la source de revenu issu de la redevance sur les transactions électroniques au Congo.
L’accord a été signé entre Louis-Marc Sakala, directeur général de l’ARPCE, Rigobert J-R Massamba-débat de l’ARTF et Narcisse Obiang-Ondo, président de l’Apec et directeur général de la BGFIBank Congo, en présence du conseiller du ministre des Finances et du Budget, Atali Mopaya et du vice-président de l’Apec, Calixte Tabangoli, par ailleurs directeur général de la Banque postale du Congo.
D’une durée d’une année renouvelable par tacite reconduction, l’accord vise à assurer le suivi des transactions électroniques effectuées en République du Congo par transfert, prélèvement bancaire ou télé-règlement. Il définit, en effet, les conditions d’hébergement et de gestion des équipements du Hub Numérique installés au sein des établissements de crédit.
Pour permettre la concrétisation et la pérennisation de la source de revenu issue de la redevance sur les transactions électroniques, le gouvernement avait décidé de mettre en place le projet Hub de paiement digital. Il consiste, entre autres, à automatiser la collecte des recettes liées aux transactions électroniques et d’en contrôler les flux, afin d’empêcher les opérateurs de présenter des chiffres d’affaires factices.
Au regard de son expertise avérée dans le monitoring des flux du trafic des communications électroniques, l’ARPCE a été désignée par le législateur comme prestataire technique pour la mise en œuvre du Hub Numérique.
Dans le cadre du présent protocole d’accord, l’ARPCE et l’ARTF se sont engagées à respecter toutes les normes de sécurité et d’environnement établies par les établissements de crédit qui se préposent, en retour, à mettre à la disposition de l’ARPCE un espace sécurisé ainsi que l’énergie pour l’hébergement et l’exploitation des équipements à installer.
Comme inscrit dans la loi de finances 2019, 1% de commission des transactions en monnaie électronique doit revenir à l’Etat congolais. Ainsi, selon une projection faite en mars 2019 par le ministère des Postes, Télécommunications et de l’Economie numérique, environ trente-quatre milliards FCFA en trois ans, soit un peu plus de onze milliards par an, pourraient être encaissés par l’Etat et contribuer au budget de celui-ci.
Ce projet assure, en outre, l’interconnexion des institutions financières et de crédits, puis les microfinances.