Les tests seront effectués en partenariat avec la société britannique Glyconisc, spécialisée dans les procédés innovants de diagnostic.
Glyconics a remporté une subvention de phase 1 de 85000 livres sterling du Global Challenges Research Fund (GCRF) pour explorer la faisabilité de la mise en œuvre de nouveaux procédés de diagnostic à faible coût pour le dépistage du diabète dans les pays en développement. L’entreprise va travailler en collaboration avec Diabetes Africa et l'Université Catholique de Bukavu, dans le cadre d’un projet de six mois, financé par UK Research and Innovation (UKRI) par l'intermédiaire du GCRF du gouvernement britannique.
Le projet va se dérouler initialement en la République démocratique du Congo (RDC), qui, explique-t-on, a la cinquième plus forte incidence de diabète en Afrique. Le projet en deux phases - qui a débuté au mois d’octobre explore la viabilité de la mise en œuvre de programmes de dépistage du diabète à faible coût dans les pays en développement à l'aide d’un appareil portatif pionnier. Au cours de la deuxième phase du projet, qui devrait démarrer en décembre, l’université catholique de Bukavu testera sur le terrain, en RDC, le prototype conçu par Glyconics.
Le Pr Dr Cikomola Cirhuza, doyen de la faculté de médecine de l’Université catholique de Bukavu, a déclaré : «Je suis très heureux de travailler avec Glyconics sur le développement de leur appareil. Les tests diagnostiques actuels sont d'un coût prohibitif et il faut parfois un à deux jours aux patients pour se rendre dans une clinique. Le besoin d'un test de dépistage au point de service à faible coût dans les zones rurales et urbaines est très clair». L'université catholique de Bukavu est l'une des principales universités de la RDC, avec un accent sur la science et la technologie. Ses principaux objectifs sont d'instaurer une coopération scientifique nationale et internationale en vue d'assurer un développement scientifique adapté aux besoins et à la culture du peuple congolais.
Un défi mondial majeur
Le diabète, rappelle-t-on, est un défi mondial majeur pour lequel la majorité (> 90%) des cas sont atteints de diabète de type 2. C'est une cause majeure de cécité, d'insuffisance rénale, de crise cardiaque, d'accident vasculaire cérébral et d'amputation des membres inférieurs, et l'Organisation mondiale de la santé prévoit qu'elle sera la 7e cause de décès d'ici 2030. La détection précoce est la clé d'une prise en charge à long terme de la maladie et une espérance de vie accrue.
Selon la Fédération internationale du diabète (FID), l'Afrique a les cas les plus élevés de diabète non diagnostiqué avec jusqu'à 60% d'adultes vivant actuellement avec le diabète mais ignorant qu'ils en sont atteints. La FID estime qu'il y a près de 19 millions d'adultes en Afrique vivant avec le diabète et 45 millions avec une tolérance au glucose altérée (IGT). Les personnes souffrant d'IGT courent un risque plus élevé de développer un diabète de type 2 qui est évitable ou du moins gérable par le mode de vie s'il est détecté tôt.