Le président sortant américain, Donald Trump, vient d'imposer jusqu'à 15 000 dollars de caution aux ressortissants de 15 pays africains pour pouvoir se rendre aux Etats-Unis. La décision prendra effet dès le 24 décembre.
La nouvelle mesure concerne les voyageurs d'affaires et les touristes. La nouvelle règle pourrait obliger certains touristes africains à payer jusqu’à 15 000 dollars en caution. Les pays concernés sont : l'Angola, le Burkina Faso, le Tchad, la République démocratique du Congo, Djibouti, l'Érythrée, la Gambie, la Guinée-Bissau, le Liberia, la Libye, la Mauritanie, le Soudan, Sao Tomé-et-Principe, le Cap-Vert et le Burundi.
C'est une nouvelle mesure de six mois - du 24 décembre 2020 au 24 juin 2021. Elle viserait à décourager les touristes de rester aux Etats-Unis après l'expiration de leur visa. Le président sortant, Donald Trump, a fait de la restriction de l'immigration un axe central de son mandat. Cette dernière règle permettra aux agents consulaires américains d'exiger des touristes et des voyageurs d'affaires originaires de pays dont les ressortissants avaient un "taux de dépassement de séjour" de 10% ou plus en 2019 de payer une caution remboursable de 5000, 10 000 ou 15 000 dollars.
Cette décision est déjà critiquée par certains spécialistes qui dénoncent une violation des règles de l'immigration. Pour le département d'Etat américain, cette décision s'impose à des pays qui accusent un taux de dépassement des délais de visa sur le sol américain les 10% des voyageurs. Au cours de son mandat de quatre ans, l'administration de Donald Trump n'a cessé de prendre des décisions limitant l'immigration des étrangers aux Etats-Unis, en général, et des Africains en particulier.
Récemment encore, le département de la Sécurité intérieure proposait de limiter à deux ans la possibilité de séjour pour certains étudiants de 59 pays dans le monde, dont 36 en Afrique. Les agents consulaires américains ont été découragés d'exiger des voyageurs qui se rendent aux États-Unis de déposer une caution, une démarche "fastidieuse", selon la règle temporaire. Donald Trump avait durci les lois sur l'immigration et l'accueil des réfugiés dès sa prise de fonction.
En janvier 2017, il interdit par décret l'entrée aux États-Unis des ressortissants de certains pays d'obédience musulmane : l'Irak, la Syrie, la Libye, le Soudan, l'Iran, le Yémen et la Somalie. Donald Trump dirigera les Etats-Unis jusqu'au 20 janvier 2021. Son successeur, Joe Biden, s’est engagé à revenir sur certains points de la politique d’immigration de son prédécesseur. Mais il lui faudra des mois, voire des années, pour revoquer la décision prise par son prédécesseur. Rappelons que cette décision sert de test de 6 mois éventuellement reconductible.