Où en est aujourd'hui l'Afrique en matière de e-gov ? Quels sont les obstacles qui entravent encore l'amélioration de ce grand chantier ? Quelles garanties assure-t-il en matière de transparence et de protection de données privées ? Qui sont les acteurs qui participent à la modernisation digitale des administrations publiques africaines ?... Pour répondre à ces questions, La Tribune Afrique organise le 27 avril 2021, en duplex via Zoom, un échange autour de la thématique « e-gov en Afrique : le numérique a-t-il « normalisé » la relation citoyen-administration ? ».
La rencontre connaitra la participation de Cina Lawson, ministre de l'Economie numérique et de la Transformation digitale du Togo, Lacina Koné, directeur général de Smart Africa, Adnane Ben Halima, vice-président en charge des relations publiques pour la région Méditerranée de Huawei Northern Africa et Houda Chakiri, professeur en informatique à l'école des sciences de l'ingénierie à l'université Al Akhawayn ; fondatrice et ancienne CEO d'Enhanced Technologies (Maroc).
Alors que l’innovation numérique et les TIC offrent de plus en plus d’opportunités d’affaires et contribuent de diverses manières au développement socio-économique des populations en Afrique, les pouvoirs publics de la plupart des pays du continent ne proposent plus que de simples bases de données d'information au public. Le domaine de la gouvernance publique ; pièce angulaire de toute croissance durable, semble demeurer celui où le pouvoir transformateur des TIC se fait le moins ressentir.
La dématérialisation de l'administration avec des procédures totalement digitalisées dans plusieurs secteurs comme les douanes, les impôts, la justice, la santé, l'éducation se révèle comme un grand défi. L’environnement des affaires paie aussi le prix du manque de bonne gouvernance que pourrait garantir le gouvernement électronique. Les services en ligne font encore défaut dans de nombreux pays et même totalement dans d’autres.
Pour l’Afrique, qui a fait des TIC un levier majeur de son essor économique, il serait temps de mener des actions concrètes et efficaces dans la manière dont les citoyens interagissent avec l’administration publique, réinventer les processus administratifs pour améliorer l’interaction entre les entreprises, renforcer la participation des citoyens, garantir l’efficacité, la transparence et la célérité dans la gestion des affaires publiques.