La viande de brousse est souvent consommée au niveau local. Les braconniers approvisionnent les centres à forte concentration humaine et les villages congolais depuis des milliers d'années, mais dans ces forêts le rythme d’abattage est incontrôlé
C’est uniquement au niveau local que la viande pourrait être consommée d’une manière durable. Alors que dans le cadre de la protection de la faune, le concept de développement durable encourage justement la meilleure manière de soutenir à la fois les populations locales ainsi que la faune sauvage sur une longue durée. Par contre, la surexploitation, la commercialisation, le non-respect des lois en vigueur et l’exportation de la viande vers les centres urbains occasionnent la destruction de la biodiversité. Toutes ces pratiques deviennent une menace pour la sécurité alimentaire dans un proche avenir. Cette manière d’exploiter les ressources naturelles qui n’est pas durable et profite à quelques acteurs, notamment les trafiquants de la viande de brousse, n’a jamais fait avancer le développement des villages en forêt. Les villages les plus exploités par les trafiquants de viande de brousse sont aujourd’hui dans la pauvreté, et ce commerce n’a pas été une solution à leurs difficultés, au contraire, car les chasseurs sont obligés d’aller plus loin en forêt pour trouver du gibier.
Lutter contre le braconnage
Une croisade devrait être menée par les services de la gendarmerie nationale et les chiens renifleurs contre le braconnage afin d’y mettre un terme. Les campagnes menées par les services de sécurité permettent de mettre la main sur d’importantes quantités de gibier issu du braconnage et dont les espèces sont intégralement protégées. En effet, au cours des exercices pratiques dans le cadre de la formation sur site des maîtres-chiens, organisés dans les zones de parcs et leurs environs par le ministère des Eaux et Forêts, les chiens renifleurs devraient être mis à contribution dans la lutte contre le braconnage pour découvrir le gibier enfoui à bord des véhicules en provenance de l’intérieur du pays.
Dans la sous-région, le Congo est victime du braconnage qui lèse chaque année de nombreuses espèces protégées dans les parcs nationaux. Par exemple de 2004 à 2012, le pays a perdu de nombreux pachydermes en raison du braconnage.