Un atelier de réflexion initié par l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE) a réuni du 29 au 30 juin à Brazzaville des acteurs de l’écosystème internet sur l’amélioration d’une meilleure gouvernance du point d’échange internet du Congo (CGIX), une infrastructure essentielle dans la fluidité du trafic internet.
Des responsables des systèmes d’informations et de communications des administrations publiques, opérateurs de téléphonie mobile et fournisseurs d’accès Internet ont aiguisé, pendant les deux jours, leur connaissance sur le CGIX destiné à soutenir le flux internet au Congo qui se déploie chaque jour avec l’entrée des services à valeur ajoutée.
Soutenu par les éclaircissements des experts de l’ARPCE, de la RDC et du Burkina Faso ayant intervenu par visioconférence, l’atelier a éclairé sur les enjeux du CGIX et ses atouts. Il a ainsi proposé de meilleurs axes de gestion technique et globale du CGIX, grâce à l’élaboration d’un plan d’action cohérent, fruit d’une réflexion commune des acteurs du secteur au cours des deux jours.
« Nous sommes dans une dynamique de croissance. Nous sommes en train de constater un flux important des data au niveau national. Il faut créer les conditions pour que ce trafic réalisé ici soit maintenu localement et qu’il ne passe pas par les canaux extérieurs. Cela facilite la fluidité des échanges et permet d’avoir un internet de qualité », a expliqué Luc Missidimbazi, directeur des projets et de la prospective à l’ARPCE.
Le point d’échange internet est en effet une infrastructure technique essentielle où les réseaux se réunissent pour se connecter et échanger du trafic Internet. Parmi les types de réseaux qui se connectent au trafic d’échange, on distingue les opérateurs de téléphonie mobile, les fournisseurs d’accès Internet et les Réseaux de distribution de contenu (CDN) tels que Facebook, Twitter et Google.
Sur le flanc technique, l’atelier aura éclairé sur l’apport du CGIX dans l’expertise technologique avec l’organisation interne des réseaux, l’acquisition des blocs d’adresses IP et des numéros de système autonome, ainsi que la formation technique des acteurs du secteur sur notamment le protocole de routage BGP.
En clair, le CGIX permet la réduction du coût de la capacité de la bande passante internationale chez les opérateurs et la réduction des temps de latence.
Le CGIX est géré par l’ARPCE depuis 2013, année de sa mise en place. En mai 2017, il a été retenu par la Commission de l’Union africaine dans le cadre du projet African exchange internet (AXIS) pour devenir le nœud internet de la sous-région Afrique centrale.
Une migration de sa plateforme a été faite au cours du mois d’août 2018 avec l’accompagnement technique de son partenaire France-IX. Il était hébergé dans le Datacenter de l’opérateur de téléphonie mobile Airtel Congo jusqu’en février 2021. Depuis le 11 juin 2021, le CGIX est hébergé dans le Datacenter de l'ARPCE.