Le comité de gestion de l’Université officielle de Mbuji-Mayi (UOM), au Kasaï oriental, tient à faire de cet établissement un fleuron de la science et de la recherche en République démocratique du Congo.
Le recteur, abbé Apollinaire Cibaka Cikongo, veut valoriser l'alma mater situé stratégiquement au centre du pays, faisant en quelque sorte le pont entre l’Université de Kisangani et celle de Lubumbashi, dans la province du Haut Katanga, avec l’Université de Kinshasa. Le secrétaire général académique prône des enseignements dispensés uniquement par des professeurs d’université. Son collègue de la recherche mise sur l’opérationnalisation du programme de troisième cycle, conclu avec l’Université de Kisangani, dans la province de la Tshopo. De son côté, l’administrateur du budget s’en tient à l’orthodoxie financière comme support de la gouvernance académique.
L’ensemble de ces initiatives du comité de gestion de l’UOM force l’admiration et le soutien à travers le pays. C’est le cas du Pr Bob Bobutaka Bateko. Invité très récemment par le comité de gestion à dispenser des enseignements dans cette université, cet enseignant à l’Université de Kinshasa (Unikin), à l’Université pédagogique nationale et à l’Institut supérieur des statistiques de Kinshasa et à l’Université Kongo soutient, pour sa part, la remarquable initiative d’organiser le troisième cycle à l’UOM. Premier docteur en sciences de l’information et de la communication de l’Unikin, Bob Bobutaka Bateko a décidé d’accompagner, sur la base d’un chronogramme, les efforts de réussite des études doctorales au Campus de Kansele.
« Je ne suis pas un professeur éternel. Et donc, la meilleure façon de pérenniser cette entreprise, c’est de miser sur la relève. Il est vrai que nos aînés ont commis beaucoup d’erreurs pour la relève, à telle enseigne qu’il y a des collègues qui ont un certain âge, mais qui sont obligés de donner des cours, faute de relève. Si je vais soutenir le comité de gestion, c’est en fonction d’un chronogramme. Je ne viendrai pas ici pour donner simplement des cours, si les autorités veulent, mais je viendrai plus pour soutenir le troisième cycle. Si après sept ans, mes collaborateurs d’aujourd’hui peuvent devenir des professeurs, j’y tire mon compte », a déclaré ce scientifique et théoricien érudit, auteur de vingt-quatre livres et plusieurs articles scientifiques sur les sciences de l’écrit et d’autres domaines de la recherche. Il est désormais professeur visiteur à l’Université officielle de Mbuji-Mayi.
Bob Bobutaka a été pendant plusieurs années fonctionnaire dans le système des Nations unies, ayant aussi œuvré au Programme des Nations unies pour le développement et chargé de communication au Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’homme et à l’équipe de communication de la Banque mondiale. C’est donc une personne ressource qui va prêter ses services à l’Université officielle de Mbuji-Mayi, soutenant l’école doctorale de cet alma mater.