C’est officiel. Elon Musk est à la recherche d’un remplaçant pour reprendre sa position de Président directeur général (PDG) de Twitter, à laquelle il s’est lui-même nommé lors de son rachat du réseau social. Pour l’heure, le milliardaire n’a donné qu’un critère : la personne qui obtiendra le job devra être assez « stupide » pour le vouloir.
En fin de semaine dernière, Elon Musk a publié un sondage en demandant aux utilisateurs de Twitter s’il devait rester à la tête de la plateforme. Il a ensuite promis qu’il respecterait leur décision. Près de 58 % des plus de 17 millions de comptes qui ont répondu au sondage avant sa clôture le 19 décembre ont voté pour qu'il quitte la direction de Twitter.
Il faut dire que la semaine du milliardaire a été particulièrement chaotique. Il n’a pas hésité à bannir les comptes de plusieurs journalistes et à interdire les liens menant vers les réseaux sociaux concurrents. Depuis la clôture du sondage, Musk est resté muet quant aux résultats, mais il a finalement annoncé son départ dans un tweet publié le 20 décembre : « Je démissionnerai de mon poste de PDG dès que j'aurai trouvé quelqu'un d'assez stupide pour prendre le poste ! Après cela, je me contenterai de diriger les équipes chargées des logiciels et des serveurs », a-t-il promis. Il restera donc impliqué dans les opérations quotidiennes et le développement des produits de Twitter
Les sondages sur les réseaux sociaux sont controversés
Ce n’est pas la première fois que Musk a recours aux sondages de Twitter. Il a, par exemple, accepté de faire revenir Donald Trump sur le réseau social après une démarche similaire, et les utilisait également avant le rachat de la plateforme, concernant des décisions chez Tesla.
Toutefois, comme le rapporte le "Wall Street Journal", les sondages publiés sur les réseaux sociaux ne sont pas du tout représentatifs de la population en général. Or, les experts expliquent qu’il est plus important que l’échantillon représente tous les groupes de la population ; dans ce cas, seuls les gens s’étant rendus sur Twitter lorsque le sondage était en ligne, et ayant voulu y répondre, sont pris en compte.
Après la publication des résultats du sondage, Elon Musk s'est entretenu avec plusieurs utilisateurs à propos des résultats. Il a affirmé que ces derniers ont pu être influencés par des bots, alors qu’il assurait il y a quelques semaines avoir débuté la chasse aux comptes spams et bots. « Cela suggère que nous avons peut-être encore un problème de bots sur Twitter… », a-t-il écrit.
Qui pour remplacer Elon Musk ?
Quoi qu’il en soit, la décision de l’homme d’affaires semble définitivement prise. Il avait, d’ailleurs, annoncé qu’il n’occuperait la position de PDG que pendant un certain temps. Cependant, la tâche pour trouver un remplaçant s’annonce difficile, tant la situation de la plateforme est actuellement complexe. Depuis l’arrivée de Musk, elle a perdu 50 de ses 100 plus importants annonceurs, ce qui représente une véritable catastrophe pour ses revenus à venir.
Si les abonnements Twitter Blue et Twitter Blue for Business ont été lancés avec l’objectif de moins dépendre financièrement de la publicité, il est encore trop tôt pour dire s’ils obtiendront le succès escompté. Elon Musk n’a pas hésité à évoquer une possible faillite dans un e-mail envoyé aux employés de Twitter il y a quelques semaines… Et a réitéré ses propos récemment en réponse à un utilisateur qui s'est porté volontaire pour occuper le poste. « Tu dois aimer beaucoup la douleur. Un seul problème : tu dois investir toutes tes économies dans Twitter et la société est sur la voie rapide de la faillite depuis mai. Tu veux toujours le job ? », a répondu Elon Musk.
En effet, le futur PDG de Twitter devra rendre des comptes à l’un des patrons les plus exigeants de la Silicon Valley… Ce qui pourrait influer sur le nombre de prétendants au poste.