Connexion internet: des satellites au secours de l' Afrique

Mercredi, Mars 8, 2023 - 16:42

Un tiers seulement des habitants des pays les plus pauvres du monde est connecté à internet tandis que se développent des initiatives privées fournissant une connectivité via satellite.

Seuls 36% du 1,25 milliard d'habitants des 46 pays les plus pauvres (PMA) peuvent se brancher sur le réseau, estime l'Union internationale des télécommunications (UIT), alors que c'est le cas de plus de 90% des Européens. Mais des géants du digital dont Microsoft, Space X ou Starlink proposent aujourd'hui des solutions pour plonger directement du désert digital à la connectivité satellitaire. 

La fracture digitale s'est accentuée depuis dix ans, a constaté l'UIT en marge du sommet des PMA accueilli par le Qatar. Le sujet est même devenu un des sujets majeurs du sommet, l'accès à internet représentant tout à la fois celui au savoir, aux marchés et aux opportunités de toutes sortes. 

"Vous êtes oubliés par la révolution digitale, privés du soutien technologique dont vous avez besoin", avait dénoncé samedi le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.  

Au sommet de Doha, les entreprises du secteur ont cependant affirmé avoir une partie de la solution, Microsoft en tête, qui dit vouloir fournir l'accès au réseau à 100 millions d'Africains d'ici à 2025. Le groupe américain avait annoncé le lancement de la première phase en décembre, avec cinq millions de personnes connectées par des satellites basse orbite du groupe Viasat. Les vingt millions suivants passeront par le spécialiste africain des télécommunications Liquid Intelligent Technologies.

Une perspective optimiste qui s’appuie sur la baisse substantielle des coûts technologiques tandis que des milliers de satellites sont placés en orbite entre 400 et 700 kilomètres de la Terre et le réseau de fibre terrestre continue de se déployer. En Afrique, les fréquences ne sont pas utilisées et donc sont encore disponibles. Les gouvernements accélèrent pour connecter plus de monde mais le secteur privé demeure sous-investi et encore sous développé dans de nombreux pays.  

Julia Ndeko
Notification: 
Non