Dans les cinq ans à venir, indique un récent rapport d’Ericsson, l’usage d’Internet évoluera deux fois plus en Afrique sub-saharienne que dans le reste du monde.
L’utilisation de l’Internet mobile doublant d’une année à l’autre, une croissance multipliée par vingt dans les cinq années à venir est prévue. D’ici 2017, explique un communiqué de presse, la technologie 3G se substituera à la 2G pour devenir le type de connexion mobile dominant. Ericsson prévoit 930 millions d’abonnements mobiles en Afrique sub-saharienne d’ici fin 2019, avec 557 millions de smartphones et 710 millions d’abonnements haut débit, poursuit le communiqué de presse.
Le rapport d’Ericsson sur la mobilité en Afrique sub-saharienne de juin 2014, indique la note, montre qu’en 2014, les utilisateurs de téléphonie mobile ont accès à 76 000 TB (terabytes) de données par mois, soit le double du chiffre de 2013 qui était de 37 500 TB par mois. En 2015, les chiffres devraient doubler encore avec des utilisateurs de téléphonie mobile accédant à 147 000 TB par mois. Cette croissance, indique la note, a été portée par le développement des médias sociaux, les contenus riches des applications et des vidéos accessibles grâce à une nouvelle gamme de smartphones moins chers. En outre, informe-t-on, les consommateurs au Kenya, en Afrique du Sud et au Nigeria utilisent également de plus en plus la TV, la vidéo et les services médias sur leurs smartphones. « L’Afrique sub-saharienne connaît actuellement une révolution numérique mobile avec les consommateurs, les réseaux et même les entreprises de médias qui découvrent les possibilités des technologies 3G et 4G. Nous avons vu la tendance depuis quelques années, mais au cours des douze derniers mois, le trafic numérique a augmenté de plus de 100 %, nous obligeant à revoir nos prévisions», a déclaré Fredrik Jejdling, le responsable régional d’Ericsson Afrique sub-saharienne.
Explosion des données mobiles
Les conclusions du rapport montrent qu’au cours des cinq prochaines années, le trafic d'appels vocaux en Afrique sub-saharienne va doubler et il y aura une explosion des données mobiles avec une utilisation multipliée par 20 entre 2013 et 2019, deux fois plus que la croissance mondiale prévue. D’ici 2019, le rapport prévoit que 75 % des abonnements mobile incluront l’accès à Internet (3G ou 4G). Cette croissance, poursuit le communiqué, a été prédite après le lancement, en 2014, d’un nombre de smartphones à moins de 50 $ US par plusieurs grands fabricants, permettant l’expansion rapide des technologies 3G et 4G à travers la région. Le Rapport 2014 prévoit qu’en seulement trois ans la 3G deviendra la technologie dominante dans la région. « Le développement des smartphones bon marché va permettre à une grande partie de la population – des classes moyennes dans les villes aux petites entreprises en zones rurales – d’accéder au haut débit mobile. Le M-commerce (« commerce mobile ») peut offrir des possibilités infinies pour les entrepreneurs et nous avons constaté que les agriculteurs sont fans de portemonnaies mobiles - ainsi que les adolescents qui veulent regarder des vidéos de musique sur leur smartphone », a renchéri Fredrik Jejdling, le responsable régional d’Ericsson Afrique sub-saharienne.
Des mesures de trafic dans plus de cent réseaux
Fondée en 1876, la société Ericsson a son siège social à Stockholm, en Suède. En 2013, l’entreprise a réalisé un chiffre d'affaires de 34,9 milliards de dollars US (227.4 milliards de couronnes suédoises). Ericsson effectue régulièrement des mesures de trafic dans plus de cent réseaux à travers le monde et ses prévisions ont été faites en collaboration avec l’Ericsson ConsumerLab (laboratoire des consommateurs), en utilisant des enquêtes auprès des populations, et les tendances macro-économiques combinées avec des données anonymes de l'entreprise. Ericsson est le plus grand fournisseur de services gérés, construisant et améliorant la portée et l’efficacité des réseaux mobiles en Afrique sub-saharienne et dans le monde. L’entreprise est un leader mondial des technologies et services de communication, avec plus de 110 000 professionnels et clients dans cent quatre-vingt pays. Elle soutient des réseaux qui relient plus de 2,5 milliards d'abonnés. Quarante pour cent du trafic mobile mondial passent par les réseaux d’Ericsson.
Patrick Kianimi